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Les entreprises sont-elles prêtes pour faire face aux catastrophes écologiques à court terme ?

Rédaction Blog

Il y a 3 ans

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Lundi 9 août, le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a présenté le premier des trois rapports attendus d’ici 2022 dans le cadre de son sixième cycle d’évaluation du climat. Ce nouveau rapport expose l’état actuel des connaissances sur la crise climatique, ses origines, ses causes, ses impacts, et sur les moyens d’actions possibles pour répondre à l’urgence environnementale. Les conclusions de ce rapport représentent un ultime avertissement pour les individus, mais surtout pour les gouvernements et les entreprises à travers le monde.

 

« La vie sur terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes. L’humanité ne le peut pas. » – Rapport du GIEC

L’urgence ne date pas d’hier, mais elle n’a jamais été aussi actuelle.

Mis en place en 1988 à la demande du G7, les 7 pays les plus riches, par l’organisation météorologique mondiale et le programme des Nations Unies pour l’environnement, le GIEC effectue la synthèse et l’évaluation des travaux de recherches menés dans les laboratoires du monde entier. Son cinquième rapport, paru en 2014, avait déjà conclu que l’influence exercée par l’Homme sur les systèmes climatiques était claire. Mais le nouveau rapport, le sixième depuis 1990, permet à l’organisme d’être encore plus incisif sur le lien direct entre l’activité humaine et le réchauffement climatique actuel.

Si ces rapports apportent des éléments essentiels pour limiter l’ampleur du réchauffement climatique et la gravité de ses impacts, c’est aux gouvernements, aux entreprises et aux individus, de s’organiser collectivement et d’agir concrètement face aux faits mis en lumière.

Ce qu’il se passe actuellement dans le monde, comme les mégafeux partout sur la planète de la Californie, au bassin méditerranéen ou encore en Australiesont les conséquences directes du dérèglement climatique. Et comme le conclut le rapport du GIEC, directement liés à l’activité humaine. Les conséquences exposées par les scientifiques depuis plusieurs années sont un argument de taille pour mener à l’action, pourtant, ce sixième rapport fait encore l’effet d’une bombe. Aujourd’hui, l’humanité n’a plus le temps pour un septième rapport, nous en connaissons déjà les conclusions, mais nous pouvons contribuer à en écrire quelques lignes, si nous agissons dès maintenant.

La crise écologique : un risque pour les entreprises

Dans notre modèle de croissance infinie et d’exploitation des ressources naturelles (limitées), seule une transformation radicale de nos modes de production, de consommation et de nos habitudes de vie peut limiter les conséquences catastrophiques dont nous sommes responsables.

“Notre mode de développement actuel, basé sur une économie linéaire, n’est pas pérenne.” – Célestine Julien, Responsable Parcours Inter-Entreprise (GR20²°) chez MySezame – Dans quel monde souhaitons-nous vivre dans 30 ans ?

En entreprise, on parle de risque environnemental pour désigner la possibilité qu’un accident survienne dans une entreprise, ce qui aurait des répercussions nuisibles – directes ou indirectes – sur l’environnement, les personnes, les salariés de l’entreprise et les objectifs ainsi que la réputation de la société. Aujourd’hui, non seulement ce risque environnemental est inévitable, mais il impacte également l’environnement dans lequel l’entreprise évolue, c’est-à-dire les facteurs externes qui influencent le bon fonctionnement d’une entreprise, tels que les aspects politiques, environnementaux, sociétaux et économiques. La stratégie d’entreprise doit alors identifier l’urgence climatique et évaluer en quoi elle impacte et menace son activité. Si la transition écologique est si nécessaire, c’est parce que les entreprises ne pourront exister dans un monde qui disparaît, ou tout du moins ne pourront pas survivre si elles n’accélèrent pas leur adaptation aux changements climatiques, dont on voit déjà les conséquences. 

Le rapport du GIEC est clair. Si le réchauffement climatique est limité à +2.0°C au lieu de +1.5°C, le niveau des mers augmentera de +30cm à +93cm, impactant ainsi plus de 10 millions de personnes et le nombre de personnes touchées par la sécheresse augmentera de +410 millions. Par ces répercussions, le changement climatique influe déjà sur la migration dans le monde entier, et les Nations Unies prévoient 200 millions de réfugiés climatiques d’ici à 2050. Les conséquences de la crise migratoire sur l’environnement politique et économique des entreprises est évident.

 

Et des conséquences en interne

Nos modes de production ne sont pas viables. Si les ressources sur lesquelles nous dépendons sont finies, ce n’est pas une pénurie à laquelle nous ferons face, mais bien à une impossibilité de produire tout court. Déjà suite à la pandémie, les commerçants et entreprises ont fait face à une pénurie de matières premières importante, comme au Canada où les sécheresses accumulées et les pluies abondantes ont provoqué une chute de la production et une hausse des prix du blé. Mais dans quelques années, les pénuries pourraient s’avérer bien plus difficiles à surmonter. Baisse de production, hausse des prix des matières premières, perte de personnel, les conséquences de la crise écologique sur le cycle de production est un risque que les entreprises ne peuvent ignorer. 

Au-delà des aspects politiques, économiques et logistiques, la crise écologique impacte également une ressource essentielle à l’entreprise : l’humain. Au niveau personnel, nous sommes toutes et tous témoins de cette catastrophe, et nous pouvons parfois nous sentir encore plus démunis face à l’urgence. Certes, nous pouvons chacun participer à l’effort collectif, mais nous sommes aussi conscients que l’urgence demande un changement radical et global de l’ensemble de notre société. Ainsi, l’environnement anxiogène et cataclysmique dans lequel nous évoluons tous les jours avec un sentiment d’impuissance, à un impact sur notre bien-être personnel – pour ne pas dire notre santé mentale. De plus, les attentes des salariés – et notamment des nouvelles générations – ont changé. Pour s’épanouir, leur travail doit avoir un sens et leurs valeurs communes à celles de l’entreprise.

 

Le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui n’existera plus d’ici quelques années. Pour exister, les entreprises vont devoir se réinventer, s’adapter et se former afin d’éviter les risques auxquels elles font face. Si la crise écologique a des impacts bien directs sur l’environnement de l’entreprise, elle a également des conséquences indirectes sur son bon fonctionnement en interne. La stratégie doit alors s’aligner avec cette nouvelle réalité, et l’ensemble de l’organisation doit s’adapter pour anticiper certaines répercussions désormais inévitables sur leurs activités et leurs métiers.

 

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