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Soft skills : quels talents !

Laurence Mijoin-Duroche

Il y a 7 ans

Learning Innovation

Soft skills : quels talents !

Quel métier occuperez-vous demain ? Que devrez-vous maîtriser dans dix ans ? Difficile d’y répondre. En revanche, une chose est sûre : les « soft skills », ces compétences informelles, vont gagner du terrain.

« J’suis l’poinçonneur des Lilas… », chantait Gainsbourg en 1958. Près de soixante ans plus tard, point de poinçonneur dans le métropolitain. Au bout du tunnel, en revanche, des data miners, des social media managers, des user experience designers, des sustainability experts, des économes de flux et même des chief happiness officers… Ces nouveaux métiers vous parlent plus ou moins ? C’est normal : ils n’existaient pas au début des années 2000, ou émergeaient à peine. D’ailleurs, selon une étude du cabinet américain Wagepoint de 2015, 60% des métiers qui seront exercés en 2030 n’existent pas encore. L’origine de ce bouleversement, c’est la révolution numérique, mais aussi la nouvelle donne environnementale. Or nous sommes dans l’œil du cyclone : une sensation de calme trompeur avant la tempête, à la trajectoire incertaine, imprévisible, et à la puissance ravageuse. Dans de telles conditions, difficile de prédire l’avenir. La seule chose que l’on sait, c’est que l’on ne sait pas. Selon les enseignants Karl Fisch et Scott McLeod, la moitié des connaissances acquises par un étudiant américain durant sa première année d’études seront obsolètes au bout de trois ans(1). Notre métier, nos compétences, nos connaissances sont périssables, et nous nous en rendons compte.

« Chez Google, l’expertise n’arrive qu’en 5e position dans les critères de recrutement. La personnalité compte, et les soft skills la façonnent. »

Mais ce constat n’a rien d’amer. Cette mutation n’est pas une fatalité. Regardons le verre à moitié plein et voyons cette nouvelle ère comme un challenge : celui d’apprendre en permanence. Cette posture est une nécessité : un cadre de moins de 35 ans change de travail en moyenne tous les 2,9 ans(2). Mais à l’heure où les outils informatiques et les pratiques d’entreprises évoluent à une vitesse inédite, qu’entend-on par « apprendre » ? Comment assurer sa montée en compétences et son adaptabilité tout au long de sa carrière ? En réalité, ce ne sont pas tant les « hard skills » – ces compétences « dures », palpables, comme l’expérience, le diplôme, l’expertise technique – que l’on se doit d’optimiser en permanence, que les « soft skills », c’est-à-dire des compétences douces, informelles, comme notre quotient émotionnel, notre capacité à négocier ou à résoudre un problème, notre créativité ou encore notre maîtrise du numérique. Plus transversales, les soft skills ont l’avantage d’être durables. Et c’est d’ailleurs ce qui peut faire la différence lors d’un entretien d’embauche : chez Google, par exemple, l’expertise n’arrive qu’en 5e position dans les critères de recrutement. La personnalité compte, et les soft skills la façonnent. Mais comme toute qualité, nous pouvons les aiguiser.

« Formations en ligne, applications mobiles… Ces outils ont un avantage de taille : la souplesse. Ainsi, on peut peaufiner ses soft skills où l’on veut, quand on veut, selon ses besoins propres… »

Aujourd’hui, l’employeur n’est plus seul responsable de la formation, mais surtout de la montée en compétences de ses collaborateurs. Chacun, individuellement, peut devenir acteur de son évolution, en choisissant de mettre l’accent sur ses points forts ou en travaillant ses faiblesses. C’est en cela que les formations en ligne et les applications mobiles peuvent être une ressource, un soutien pédagogique au quotidien. Entraînement cérébral (Peak, Elevate), tests de personnalité (Talentoday, Praditus)… Ces outils ont un avantage de taille : la souplesse. Ainsi, on peut peaufiner ses soft skills où l’on veut, quand on veut, selon ses besoins propres, entre deux métros ou à la pause café. Chez Coorpacademy, nous sommes convaincus que la révolution de l’apprentissage est là : dans la flexibilité, dans l’adaptabilité. C’est ainsi que la formation pourra se suivre sur un cycle long, celui d’une vie : en contrant les contraintes, en occupant les espaces libres, en favorisant l’engagement. Durablement.

Par Laurence Mijoin, Ingénieur pédagogique chez Coorpacademy

(1) Preparing students for what we can’t prepare for them

(2) Étude Mobicadres de 2014 publiée par Deloitte-Nomination

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  1. Ken Chase

    Merci pour l’article, oui la formation se fait aussi « en faisant ». Je pense que le modèle 702010 est encore plus important pour les soft skills. Le « 10 » c’est important de pratiquer les soft skills avec les gens en direct et avec un coach qui peuvent les deux donner un feedback. Apprendre à dire « non » + une alternative, en « temps réel », gérer les emotions de l’autre, gérer le conflit et rester factuel ce sont des compétences « comporte-mentales », qui ont besoin de pratique et de l’autre pour s’ancrer. Pratiquer le feedback, donner et recevoir, coacher au quotidien, « on the job », le « 70 », est un puissant accélérateur pour les soft-skills.

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