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La FIEV, sous l’égide de la Plateforme Automobile, développe une plateforme innovante de formation digitale pour les entreprises et les salariés de la filière automobile

i2f, l’Institut de formation de la Fédération des Industries et des Équipements pour Véhicules (FIEV), lance une université digitale pour aider en priorité les PME-ETI de la filière automobile à se transformer et se doter de nouvelles compétences pour relever les défis de transformation technologique, digitale et écologique du secteur.

La création de cette plateforme innovante de formation digitale s’inscrit dans le cadre du Contrat Stratégique de la Filière Automobile, signé entre la Plateforme Automobile (PFA) et l’Etat, le 22 mai 2018, et qui pose les orientations de la filière pour les cinq années à venir. Intégrée dans le projet « Attractivité, Compétences, Emplois » porté par la PFA, cette solution pédagogique innovante bénéficie, dans ce cadre, d’un cofinancement du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) de l’action « Partenariats pour la formation professionnelle et l’emploi », gérée par la Banque des Territoires pour le compte de l’État.

Pour la mise en œuvre de cette université digitale, i2f s’est associé avec Coorpacademy, acteur EdTech spécialiste du corporate digital learning en Europe, qui développe des plateformes digitales de formation innovantes pour les entreprises et leurs salariés.

L’université digitale est en mesure de proposer aux 4 000 entreprises de la filière et à ses 400 000 salariés, une offre de formation flexible et évolutive, permettant à chacun de se former sur les sujets de son choix, à son rythme, depuis les bureaux ou les ateliers, via un ordinateur, un smartphone ou une tablette. 

Les cours disponibles en ligne permettent aussi bien de renforcer et d’acquérir de nouvelles compétences transversales et comportementales (appelées aussi « soft skills») que des compétences métiers. L’académie numérique donne accès à un catalogue de près de 1 000 cours produits par Coorpacademy en collaboration avec des partenaires experts que l’institut i2f viendra enrichir avec des contenus spécifiques à l’industrie automobile. Des acteurs majeurs du secteur tels que Renault et Faurecia ainsi que plusieurs autres adhérents de la FIEV sont d’ores et-déjà parties prenantes dans ce projet (Méthodes Agiles, Outils Qualité,…).

Pour Jacques Mauge, président de la FIEV : « Nous voulons donner à l’ensemble des acteurs de la filière automobile les moyens de se préparer aux défis technologiques, transformationnels et écologiques du secteur. Notre université digitale se veut ludique, interactive et engageante, pour permettre aux membres de la FIEV et aux 4 000 entreprises de la PFA de se transformer en organisations apprenantes et digitales ».

« D’ici cinq années, seules 35% des compétences actuelles seront toujours d’actualité et les postes où les “soft skills” jouent un rôle important représenteront les deux tiers des emplois d’ici 2030 », indique Arnauld Mitre, co-fondateur de Coorpacademy.

À propos

Le Grand Plan d’Investissement – Programme d’Investissements d’Avenir

Le gouvernement s’est engagé dans un Grand plan d’investissement de 57 milliards d’euros, mené tout au long du quinquennat, afin d’accompagner les réformes structurelles et répondre à quatre défis majeurs de la France : la neutralité carbone, l’accès à l’emploi, la compétitivité par l’innovation et l’État numérique. D’autre part, le Programme d’investissements d’avenir (PIA) se poursuit au service de la compétitivité, de la croissance et de l’emploi en France. Une partie de ce programme s’inscrit dans le cadre du Grand Plan d’Investissement (GPI) présenté par le Premier ministre le 25 septembre 2017. La Banque des Territoires gère l’action « Partenariats pour la Formation professionnelle et l’emploi » dans le cadre du PIA.

www.gouvernement.fr/secretariat-general-pour-l-investissement-sgpi www.banquedesterritoires.fr 

i2f : L’Institut de Formation de la FIEV (i2f) est un organisme de formation agréé spécialisé dans l’industrie automobile. i2f propose des formations interentreprises ou intra-entreprises, sur mesure ou en partenariat avec des partenaires experts, adaptées aux besoins de ses adhérents de la FIEV ainsi qu’aux entreprises de la filière.

www.fiev.fr

FIEV : La Fédération des Industries des Équipements pour Véhicules (FIEV) rassemble plus de 120 groupes d’entreprises qui conçoivent, fabriquent et commercialisent les composants, systèmes et modules destinés aux véhicules produits sur les marchés mondiaux. En 2017, les ventes des usines françaises d’équipement automobile ont atteint 18,6 milliards d’euros, dont54% réalisés à l’exportation. www.fiev.fr

PFA : La Plateforme automobile (PFA) rassemble la filière automobile en France. Elle définit et met en œuvre, au nom del’ensemble des partenaires (constructeurs, équipementiers, sous-traitants et acteurs de la mobilité), la stratégie de la filière en matière d’innovation, de compétitivité, d’emploi et compétences. Elle porte la voix et l’expression des positions communes de lafilière. Elle est, par ailleurs, le maître d’ouvrage du Mondial de l’Auto. Sa gouvernance s’appuie sur un Conseil des présidents constitué d’un collège des constructeurs français (PSA, RENAULT, CCFA), et d’un collège équipementiers et sous-traitants (FAURECIA, MICHELIN, PLASTIC OMNIUM, VALEO, FIEV, Fédérations métiers : FFC, FIM, GPA, SNCP). La PFA représente les 4000 entreprises du secteur automobile qui maillent l’ensemble du territoire et s’appuie notamment sur le réseau des associations régionales de l’industrie automobile (ARIA) et des pôles de compétitivité.

http://pfa-auto.fr

Les grandes tendances 2019 du Corporate Digital Learning

 

Qu’est-ce qu’une Program Delivery Platform ?

Josh Bersin a récemment édité son rapport « HR Technology Market 2019: Disruption Ahead », dans lequel il analyse les dernières tendances du marché des technologies dans les ressources humaines.

Qui est Josh Bersin ? 

Josh Bersin est un analyste, auteur, enseignant et leader d’opinion dont les recherches se spécialisent sur le marché mondial des talents. Il analyse les grandes tendances des ressources humaines et les défis à relever du marché du travail de demain. Il est souvent considéré comme l’un des analystes les plus influents du monde des ressources humaines. Il a fondé Bersin™ by Deloitte et est régulièrement cité dans des publications telles que Forbes, Harvard Business Review, HR Executive, FastCompany, The Wall Street Journal, et CLO Magazine. Il intervient régulièrement lors de keynotes à des événements prestigieux d’entreprise, c’est aussi un blogueur populaire avec plus de 700 000 abonnés sur LinkedIn.

Josh Bersin est intervenu au HRD Summit à Birmingham les 5 et 6 février 2019, tout comme la Team Coorpacademy.

Parmi les analyses du « HR Technology Market 2019: Disruption Ahead. », nous voulions nous attarder sur les disruptions à venir dans le marché des technologies de l’apprentissage et de la formation.

Quelques éléments de contexte : d’après le rapport « Future of Jobs » du Forum Économique Mondial, et pour pouvoir s’adapter à la révolution du travail qui est en cours du fait de l’intelligence artificielle et de l’automatisation, chaque employé doit passer 101 jours à se former avant 2022 pour rester compétitif sur le marché du travail. Ce n’est tout simplement pas possible avec les systèmes de formation et les outils du passé.

Josh Bersin identifie 8 catégories d’acteurs qui fournissent aux entreprises la possibilité de programmes de formation globaux, proposant une approche à 360° de la formation en entreprise. Les possibilités pour les entreprises de se doter d’une suite complète de Corporate Digital Learning n’ont jamais été aussi nombreuses.

Les Learning Management Systems (LMS) sont à la base, dans le « basement », de cette vision globale de la formation en entreprise. Josh Bersin analyse la situation : « Alors que les entreprises ont dépensé plus de 8 milliards de dollars dans des technologies LMS au cours de la dernière décennie, les LMS ne sont plus au centre de la formation en entreprise. Comme j’aime l’expliquer, les LMS sont devenues des unités centrales. Ils n’ont pas disparu, mais ils sont maintenant cantonnés à faire ce qu’ils savent faire le mieux : l’administration de la formation en entreprise. »

Alors que les technologies LMS se focalisent sur le pilotage de la formation en entreprise, Josh Bersin identifie 3 catégories d’acteurs centrés sur l’utilisateur et proposant une véritable expérience d’apprentissage. Les Learning Experience Platforms (LEP/LXP), les Program Delivery Platforms et les Micro-Learning Platforms. Il est intéressant de constater que, dans les années à venir, proposer une expérience d’apprentissage ne va plus suffire. Le modèle du « YouTube of Learning » atteint ses limites, dans la mesure où « les entreprises ne veulent plus seulement trouver du contenu, elles ont maintenant besoin de proposer une expérience d’apprentissage complète à leurs employés. » Une expérience cohérente, personnalisée pour chaque apprenant en fonction de ses méthodes d’apprentissage, du temps dont il dispose et de ses capacités d’apprentissage, avec du contenu agrégé et véritablement pensé pour l’apprenant et la plateforme.

C’est ce que proposent les Program Delivery Platforms. « Alors que nous aimerions tous avoir des plateformes d’apprentissage à la YouTube au travail, il y a des moments où une plateforme de type MOOC est nécessaire. J’entends par MOOC, au contraire d’un cours avec une seule vidéo, des cursus entiers qui permettent d’acquérir des connaissances complètes et pointues sur un sujet. Les ventes, le développement du leadership, l’onboarding, l’ingénierie sont des exemples de domaines d’expertise. »

Coorpacademy est citée comme un « Hot Vendor » de la catégorie des Program Delivery Platforms, proposant une expérience d’apprentissage avec du contenu différenciant traitant de domaines d’expertise complets et permettant d’acquérir des compétences variées, le tout de manière personnalisée. Incluant de la création de contenu, de la curation dans une plateforme intégrée, supportée par la data pour fournir l’expérience d’apprentissage la plus personnalisée possible. Josh Bersin est convaincu que les entreprises vont chercher de plus en plus à se doter de plateformes similaires pour leurs salariés.

Dans la courte vie du Corporate Digital Learning, qui a véritablement commencé au début des années 1990, Josh Bersin estime que nous entrons dans une nouvelle phase, celle du « Learning in the Flow of Work », où l’apprentissage et la formation doivent être accessibles à tout moment dans une journée de travail. Finies les longues sessions de formation qui nécessitent de s’absenter pendant de longues journées, voire semaines. Et pour ce faire, les entreprises doivent pouvoir proposer à leurs collaborateurs des plateformes de formation pensées pour eux, capables de répondre au plus grand nombre et à des besoins individuels. Les Program Delivery Platform.

Les 10 compétences essentielles à développer selon le Forum Économique Mondial

 

La deuxième édition du rapport « Future of Jobs » du World Economic Forum (WEF) prévoit la disparition de 75 millions d’emplois d’ici à 2025 contre 133 millions d’emplois nouvellement créés grâce à la révolution numérique. Soit un solde positif de 58 millions qui peut nous rendre optimiste à condition d’acquérir les compétences de demain !

Parmi les jobs qui seront les plus recherchés, on va évidemment retrouver de nombreux métiers liés aux nouvelles technologies et au développement du digital comme le machine learning, l’intelligence artificielle, le big data : data scientists, développeurs, growth hackers… D’autres profils plus classiques, comme les commerciaux, les responsables marketing ou encore les formateurs continueront à être demandés… Malgré ces observations, le futur du travail reste incertain. Une chose est sûre cependant, plus vous développerez des compétences dites « douces » (soft skills) en plus de vos compétences techniques, dites « dures » (hard skills), plus vous naviguerez facilement dans le monde du travail de demain.

Le Forum Économique Mondial nous guide avec la liste des compétences essentielles à développer aujourd’hui et demain, à l’horizon 2022 ! Elles sont pour la plupart des compétences « douces » (soft skills)… Cela tombe bien, plus de 90% des compétences identifiées par le rapport du Forum Économique Mondial sont couvertes par le catalogue de formation de Coorpacademy.

Aujourd’hui, les compétences que vous devez mettre le plus en valeur :

  1. Votre pensée analytique et votre capacité d’innovation (Analytical thinking and innovation)
  2. Votre capacité à résoudre des problèmes complexes (Complex problem-solving)
  3. Votre capacité d’analyse et votre pensée critique (Critical thinking and analysis)
  4. Vos techniques d’apprentissage actif (Active learning and learning strategies)
  5. Votre créativité, originalité et prise d’initiative (Creativity, originality and initiative)
  6. Votre attention au détail et votre fiabilité (Attention to detail, trustworthiness)
  7. Votre intelligence émotionnelle (Emotional intelligence)
  8. Votre raisonnement, votre capacité d’idéation et votre capacité à résoudre des problèmes (Reasoning, problem-solving and ideation)
  9. Votre Leadership et votre influence sociale (Leadership and social influence)
  10. Votre coordination et votre gestion du temps (Coordination and time management)

Et demain, qu’est-ce qui changera ?

La capacité à apprendre et la créativité feront la différence et montent dans le classement des compétences les plus demandées à l’horizon 2022, l’intelligence émotionnelle et les capacités de leadership resteront importantes. La pensée informatique et la programmation seront des incontournables. Selon le Forum Économique Mondial, les recruteurs s’attarderont en priorité, en 2022, sur :

  1. Votre pensée analytique et votre capacité d’innovation (Analytical thinking and innovation)
  2. Vos techniques d’apprentissage actif (Active learning and learning strategies)
  3. Votre créativité, originalité et prise d’initiative (Creativity, originality and initiative)
  4. Votre capacité à concevoir des technologies et à programmer (Technology design and programming)
  5. Votre capacité d’analyse et votre pensée critique (Critical thinking and analysis)
  6. Votre capacité à résoudre des problèmes complexes (Complex problem-solving)
  7. Votre Leadership et votre influence sociale (Leadership and social influence)
  8. Votre intelligence émotionnelle (Emotional intelligence)
  9. Votre raisonnement, votre capacité d’idéation et votre capacité à résoudre des problèmes (Reasoning, problem-solving and ideation)
  10. Vos capacités d’analyse de systèmes et d’évaluation (Systems analysis and evaluation)

Retrouvez l’étude complète du Forum Économique Mondial ici.

Et découvrez le catalogue de formation qui adresse en profondeur ces compétences douces cruciales pour le futur du travail ! 

Coorpacademy sera au HRD Summit UK à Birmingham les 5 et 6 février 2019 !

 

Le 5 et 6 février 2019, la Team Coorpacademy sera présente au HRD Summit UK, qui se tiendra à l’International Convention Center de Birmingham.

Le HRD Summit est l’un des plus grands rassemblements RH et du secteur de la formation en entreprise du monde. L’édition 2019 de cet événement va accueillir plus de 1000 personnes, plus de 150 intervenants sur 8 grandes thématiques différentes et plus de 80 exposants.

Venez nous rencontrer au Stand T16 lors de ces deux jours de salon. Pour découvrir le programme complet, c’est ici.

Coorpacademy n°2 du top des Learning Experience Platforms à suivre en 2019 !

 

L’expert américain de la formation digitale Craig Weiss identifie Coorpacademy comme la deuxième meilleure Learning Experience Platform du monde à suivre en 2019 !

Qui est Craig Weiss ?

Craig Weiss est le CEO de The Craig Weiss Group, un cabinet de recherche et de consulting américain expert dans le monde de la formation en ligne, et est l’une des personnes les plus influentes du monde de la formation digitale.

En juin dernier, il disait déjà de Coorpacademy : « This LXP (Coorpacademy) is definitely a fast riser. UI/UX is excellent. Analytical data is quite good. Gamification battles – are very cool. Admin is good and learning environment is strong. Mobile plays well. Video management is superb. » 

Quel est le classement complet ?

  1. Learn Amp (GB)
  2. Coorpacademy (CH-FR)
  3. Degreed (US)
  4. EdCast LXP (US)
  5. Percipio by Skillsoft (US)
  6. 360Learning (FR)
  7. Looop (GB)
  8. TILE by Toolwire (US)
  9. magpipe by Filtered (GB)
  10. me:time by Lumesse (racheté par Saba) (GB)

Découvrez ici la newsletter de Craig Weiss (en anglais) qui annonce le classement.

Une bien belle façon de rentrer dans 2019 qui sera assurément l’année de la formation digitale !

 

Interview exclusive de Bénédicte de Raphélis Soissan, fondatrice et présidente de Clustree

 

Avec l’arrivée dans les entreprises d’une génération hyperconnectée, en quête d’équilibre et de sens, les entreprises commencent à comprendre que l’expérience « employé » (EX) – c’est-à-dire l’ensemble des interactions qu’un collaborateur a avec une entreprise au cours de son parcours – était primordiale si elles voulaient retenir leurs talents et en attirer de nouveaux. Avec seulement 13% de salariés engagés (étude Gallup 2016), il y a encore du chemin et beaucoup à apprendre !

Cela tombe bien, Coorpacademy vient de sortir un cours sur l’expérience employé avec Clustree, une jeune et talentueuse entreprise qui a créé un career coach basé sur l’intelligence artificielle capable d’accompagner et aider les salariés à explorer de nouvelles voies professionnelles dans l’entreprise et soutenir l’expérience employé.

Rencontre avec Bénédicte de Raphélis Soissan, fondatrice et présidente de Clustree.

Tout d’abord pourquoi avoir créé Clustree ?

Mon parcours est plutôt atypique, après avoir étudié les mathématiques appliquées, j’ai travaillé pour une ONG avant de passer dans le conseil. Au moment où j’ai voulu arrêter le conseil, je me suis retrouvée un peu enfermée dans le stéréotype du : “je n’ai pas de gros logos, de grandes entreprises sur mon CV, il ne sera jamais reçu dans un grand groupe”, et je ne savais pas véritablement à l’époque ce que je savais faire.

Alors j’ai commencé à analyser des données, en particulier beaucoup de CVs de personnes avec des parcours atypiques. Et je me suis rendue compte que ces stéréotypes étaient encore bien présents en France : la gestion des ressources humaines est basée sur une approche par métiers, et non par compétences, et les personnes accompagnées dans leurs choix de carrière, dans la mise en valeur de leurs compétences étaient souvent des cadres dirigeants, de grands groupes.

Pour des profils plus atypiques, c’était plus difficile. Peu de visibilité, et peu d’accompagnement. C’est alors que m’est venue l’idée de Clustree, une technologie permettant un accompagnement personnalisé se focalisant d’abord sur les compétences.

Qu’est-ce qu’une expérience employé réussie ?

Au-delà du bien-être au travail, des missions et de la polyvalence des tâches proposées, la clé d’une expérience employé réussie réside dans un accompagnement global, quand l’entreprise permet au collaborateur de véritablement développer sa carrière et ses compétences, et non uniquement son métier actuel.

Via de la formation, la mise en relation avec des mentors experts en interne ou encore avec de la mobilité transversale, par exemple. Et cela à tous les stades de son parcours dans l’entreprise, quel que soit son statut, et c’est encore plus vrai à l’heure du freelancing, des entreprises étendues.

L’employabilité ne s’arrête pas lorsque l’on est recruté dans une entreprise : c’est un sujet de tous les jours. Un collaborateur n’est pas forcément un expert des ressources humaines, en plus d’être accompagné, il a besoin qu’on lui donne le clés pour s’auto-accompagner et valoriser ses compétences.

Est-ce qu’il existe une recette commune à toutes les entreprises ?

Nous avons mené une enquête il y a peu avec HEC et nous avons réalisé que quelle que soit la taille de l’entreprise, ou son secteur d’activité, l’enjeu numéro 1 est de développer l’employabilité des collaborateurs. Que ce soit une entreprise de moins de 1000 collaborateurs ou un grand groupe de plus de 10 000 personnes. Selon cette même étude, le parcours de carrière et la mise en valeur des compétences dans l’entreprise représentent une priorité pour 42% des répondants, et ⅔ des employés interrogés recherchent plus de mobilité dans l’entreprise.

Pour ce qui est d’une recette commune pour une expérience employé réussie par contre, cela dépend des entreprises. Cela dépend du degré d’autonomie laissé au collaborateur, qui varie. Chaque cas est à prendre en considération. Mais le besoin de toutes les entreprises est le même : développer l’employabilité de chacun au travers d’une expérience employé de qualité.

Comment les entreprises accueillent-elles votre solution ?

Les cadres dirigeants ne connaissent que 5% de leurs collaborateurs. D’après nos observations, nous sommes plus au niveau des COMEX sur des ratios de 1 sur 500 voire 1 sur 1000. Et donc des compétences qui ne sont pas découvertes et des employés qui ne sont pas encouragés à développer leur employabilité, à apprendre continuellement ou à développer des compétences transverses. Du fait du manque de connaissances des collaborateurs au niveau du COMEX, la solution Clustree est bien reçue. Qui dois-je faire monter en compétences ? Qui dois-je promouvoir en interne ? La solution permet une analyse plus fine pour répondre à ces questions, et dénicher les compétences adéquates en interne.

Elle est aussi bien reçue par les responsables RH qui cherchent des solutions pour mieux accompagner leurs collaborateurs, surtout avec un niveau plus fin de personnalisation, faisant la part belle aux compétences, et surtout adressant 100% de la population en entreprise. La solution touche tout le monde.

Cependant, ce n’est pas seulement une implémentation de solution. L’implémentation de Clustree est aussi un projet de change management, qui demande de changer les processus RH et managériaux, et qui fait bouger les lignes d’influences et de pouvoir. Les rôles des managers changent, le collaborateur prend la main sur son propre parcours, l’entreprise devient un marché ouvert. Ce n’est pas un projet de “nouvel outil / nouvelle solution dans l’entreprise” mais un changement de paradigme en son sein.

Est-ce aux RH ou aux managers d’initier un sujet de mobilité interne ou est-ce au collaborateur de prendre l’initiative d’en parler en premier ?

La mobilité interne vient des RH et des managers qui se posent la question : “est-ce que je recrute en interne ? en externe ?” Cependant, la mobilité interne, si elle ne repose que sur l’attente des candidatures, ne progressera que par la biais de collaborateurs qui ont envie de bouger en interne. Cette prise d’initiative est donc clé mais elle restreint le champ de possibilités.

Pour relever complètement ce défi de la mobilité interne, il faut qu’il soit impulsé par les RH et managers mais pris en main par les collaborateurs. Il faut les valoriser, les placer au centre du processus de décision. Il faut que l’entreprise devienne un marché du travail ouvert, où tout le monde puisse constamment partager et déclarer ses compétences.

Les entreprises ont-elles vraiment compris l’intérêt d’encourager la mobilité interne ?

Oui, elles ont à mon sens compris la gestion de carrière au sens large. C’est le premier sujet à être abordé chez Clustree. La mobilité interne est l’un des rouages de la gestion des carrières : elle permet de répondre aux pénuries de compétences sur des postes où les recrutements sont difficiles, permet souvent de “staffer” plus facilement et de pourvoir des postes.

Mais ce n’est qu’un moyen de travailler sur la gestion des carrières. Le staffing, le mentoring, la formation en sont d’autres. Si des possibilités de mobilité interne peuvent survenir en général au bout de 2 à 3 ans d’ancienneté, la gestion de carrière, elle, démarre dès l’entrée dans l’entreprise, et se développe grâce à d’autres méthodes comme la formation continue, par exemple.

Le sujet de la mobilité interne s’est considérablement étendu et les entreprises y voient maintenant une dimension beaucoup plus globale, une dimension de carrière.

Comment la technologie permet d’aider les RH à déployer une expérience employé de qualité ?

La technologie s’adapte à la façon dont les collaborateurs interagissent dans leur vie quotidienne. Au niveau de l’accompagnement humain, une personne des ressources humaines va pouvoir accompagner une cinquantaine de personnes de manière personnalisée. Il est difficile d’accompagner plus de personnes en gardant un niveau de personnalisation élevé. La technologie va permettre aux ressources humaines de démocratiser l’accompagnement personnalisé et la gestion des carrières au sein de toute l’entreprise, quand elles étaient avant réservées à des élites.

Merci Bénédicte !

Cinq minutes pour apprendre

Cet article de Jean-Marc Tassetto a été publié dans l’AGEFI, quotidien économique et financier suisse. Pour la version originale, c’est ici. 

Une étude de Josh Bersin pour Deloitte décrit l’apprenant en entreprise d’aujourd’hui. Submergé par sa charge de travail, 2/3 des personnes interrogées se plaignant de ne pas avoir le temps de faire leur travail. Impatient aussi, ne passant pas plus de 4 minutes sur une vidéo et au temps d’attention sur un site internet compris entre 5 et 10 secondes. Enfin, l’apprenant d’aujourd’hui est distrait, déverrouillant son smartphone jusqu’à 9 fois par heure ou se connectant en ligne en moyenne 27 fois par jour. L’étude montre aussi qu’un salarié risque d’être souvent interrompu par des sources externes, des interactions virtuelles, réelles ou aussi par lui-même, lorsqu’il se consacre pleinement à une tâche. Parfois, toutes les 5 minutes. Un court laps de temps.

5 minutes donc, c’est peu de temps pour se consacrer pleinement à une tâche, encore moins pour se former. Il peut alors s’avérer difficile de consacrer des journées entières à des sessions de formation. En parallèle, nous observons un besoin grandissant pour les salariés de prendre en main leurs parcours d’apprentissage, de développer leurs compétences au fur et à mesure, sur le sujet de leur choix et au moment choisi. Et cela, les responsables des ressources humaines et de la formation commencent à le réaliser.

Coorpacademy, en tant que nouvel acteur du marché de la formation en ligne, essaie de résoudre cette équation avec des modules raccourcis ou séquences courtes de formation: du « microlearning », voire du « nanolearning ». L’idée est simple: c’est une réponse pertinente au manque de temps que crée le modèle classique de la formation en entreprise.

Du contenu découpé en plusieurs sessions plus courtes, plus accessibles, avec la création d’opportunités et de contextes en toile de fond. Une session de microlearning doit être envisagée comme un moyen de créer des «moments» particuliers et utiles pour apprendre, notamment sur mobile, que ce soit en attendant le début d’une réunion ou le départ d’un vol. C’est dans ces moments que les salariés souhaitent intégrer quelques notions utiles.

Nous avons lancé « 5-minutes Learning ». Du contenu court, éditorialisé et contextualisé en fonction de l’actualité et des besoins de nos clients, délivré sur mobile, qui permet de créer ces «moments» d’apprentissage, appuyés par une expérience utilisateur engageante.

Plusieurs études démontrent l’efficacité du microlearning. Un article paru dans l’International Journal of Educational Research Review  fait le constat qu’un groupe suivant une formation «traditionnelle» est moins performant qu’un groupe qui se voit proposer le même contenu sous forme de microlearning (64% contre 82%), quand le microlearning peut augmenter les capacités d’apprentissage d’un individu de 18% par rapport aux méthodes classiques.

Pour créer ces moments propices d’apprentissage et ainsi transformer la formation pour en faire un réel outil de transformation des entreprises, il est essentiel qu’un changement de mentalité s’opère.

Directeurs des ressources humaines et responsables de la formation, pensez l’expérience d’apprentissage dans sa globalité avant de penser à la gestion des temps de formation: chacun doit pouvoir être maître de son temps et rythme de formation.

Managers, vous avez un rôle crucial à jouer, celui d’accompagner la formation de vos collaborateurs ; encouragez et autorisez de nouvelles manières d’apprendre !

Enfin, collaborateurs, n’oubliez pas qu’à chaque instant passé à vous former, même quelques minutes, vous développez vos connaissances et vos compétences et donc votre employabilité actuelle et future.

Jean-Marc Tassetto

Retrouvez la version originale de l’article sur le site de l’AGEFI ici !

 

C’était le G20 YEA à Buenos Aires… Interview exclusive de Jean-Louis Grégoire, DG International de Citizen Entrepreneurs

 

C’était le G20 YEA 2018 à Buenos Aires…

Interview exclusive de Jean-Louis Grégoire, DG International de Citizen Entrepreneurs

De jeunes dirigeants venus du monde entier se sont réunis, fin septembre en Argentine, pour le 10ème sommet annuel du G20 YEA (Young Entrepreneurs’ Alliance), équivalent du G20 politique et de son pendant business, le B20 (les représentants de grandes entreprises et d’organisations patronales des pays du G20).

Venus établir des préconisations à leurs gouvernements en matière d’éducation, thème central de ce G20 YEA, mais également en matière de mobilité et de fiscalité, près de 300 entrepreneurs (40 ans de moyenne d’âge) ont fait le voyage cette année. Les 33 entrepreneurs de la délégation française ont été sélectionnés par un jury et accompagnés par Citizen Entrepreneurs, l’association représentante de l’alliance des entrepreneurs du G20 en France, créée par Grégoire Sentilhes, entrepreneur et président de la société de gestion de fonds indépendante NextStage AM.

Pour ce sommet tourné vers les questions d’éducation, Citizen Entrepreneurs a demandé à Coorpacademy, pour sa R&D en sciences de l’apprentissage et ses connexions avec le monde scientifique, de l’accompagner dans l’élaboration d’un ouvrage de référence permettant de nourrir les débats et préconisations de ce G20.

Intitulé « Get ready for the skills Economy – Learn, Act, Share » ; cet ouvrage se présente sous forme de livre blanc avec une série de contributions issues du monde académique, entrepreneurial et institutionnel. Parmi les contributions : celles par exemple de Jean-Laurent Bonnafé, PDG de BNP Paribas ; Alain Roumilhac, Président de ManpowerGroup France, co-auteur d’un article avec Jean-Marc Tassetto, co-fondateur de Coorpacademy ; Mark Weinberger, CEO du cabinet de conseil EY ; Pierre Dillenbourg, Professeur à l’EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne) ; Alain Fayolle, Professeur et Directeur du Centre de Recherche de l’emlyon business school ; Lamia Kamal-Chaoui, Directrice du Centre pour Entrepreneurs à l’OCDE ; Chee Kit Looi, Professeur à la Nanyang Technological University de Singapour ; Corey Allen Billington, Professeur à l’University of Wyoming ; Sylvain Bureau, Directeur Scientifique de l’Institut Jean-Baptiste Say à l’ESCP Europe ; des experts de l’entreprise de conseil mondiale Accenture, etc.

En plein G20 YEA 2018, nous avons eu l’occasion de rencontrer Jean-Louis Grégoire, passionné d’entrepreneuriat et Directeur Général International de Citizen Entrepreneurs. Nous avons pu lui poser quelques questions.

Comment Citizen Entrepreneurs accompagne les entrepreneurs en France ?

L’objectif de Citizen Entrepreneurs en France est simple : nous souhaitons accompagner des entrepreneurs à l’international. De façon plus générale, nous entendons être un des porte-voix de la cause entrepreneuriale en France avec Citizen Entrepreneurs et à l’international avec le G20 YEA, et nous cherchons à identifier les futures pépites de demain, celles qui vont devenir des championnes. C’est notre raison d’être, depuis maintenant 10 ans, et ce que nous faisons au quotidien ; contrairement à beaucoup d’autres associations de ce type, nous sommes extrêmement présents à l’international.

Par ailleurs, en plus de promouvoir l’entrepreneuriat, qui est facteur de changement, de prospérité, de création d’emplois, nous souhaitons accompagner et encourager ces entrepreneurs à transformer le monde dans lequel nous vivons. Nous souhaitons les mettre en relation avec les autres entrepreneurs du G20, pour qu’ils puissent travailler ensemble à l’international : c’est là tout l’intérêt d’un G20 des Jeunes Entrepreneurs. Citizen Entrepreneurs assume par la même occasion un rôle de lobbying : l’association joue aussi un rôle d’intermédiaire entre les recommandations de jeunes entrepreneurs et le gouvernement. Nous tâchons de promouvoir l’entreprenariat, cette envie de créer et de transformer, à toutes les strates de la société.

Les entrepreneurs du G20 ont-ils des préoccupations communes ? Peut-on dire qu’il existe un ADN commun à tous ces entrepreneurs ?

Oui, nous pouvons dire qu’il existe un ADN commun entre ces entrepreneurs, et donc des préoccupations communes. Ce que j’ai pu constater, c’est qu’ils sont autonomes, qu’ils ont un projet et veulent faire de ce projet une réalité. Et ce sont des projets de création, des projets disruptifs, dans le sens innovant du terme. Si le projet n’est pas innovant, s’il n’est pas disruptif, il n’y a aucune chance que cela marche : ces entrepreneurs ont dans leur nature de penser out of the box, de sortir des sentiers battus.

Pour beaucoup d’entre eux, ils veulent donner une dimension sociétale à leurs projets, devenir des entrepreneurs citoyens, en rendant service à la communauté, à la société : cela fait partie de leur ADN.

Cet ADN commun, citoyen, sociétal, autonome et disruptif est moteur de transformation : ces nouveaux projets apportent de la création d’emplois, de la croissance supplémentaire, des changements sociaux, de la prospérité. En fin de compte, une véritable valeur ajoutée.

Quelles sont les préoccupations des jeunes dirigeants en matière d’éducation aujourd’hui ?

Partons d’un constat simple : avant, l’éducation était descendante. C’est le professeur qui parlait aux élèves, et cela s’arrêtait là : il n’y avait pas d’interactivité.

La rapidité du monde actuel et l’arrivée de nouvelles technologies à une vitesse folle amènent ce besoin, pour tout le monde, de remettre constamment ses connaissances à niveau. Et cette remise à niveau prendra plusieurs formes. Par exemple, sur les quatre technologies majeures actuelles que j’ai identifiées, trois sont apparues (ou ont pris énormément d’ampleur) dans les 36 derniers mois. Le Big Data, et ces nouvelles méthodes pour gérer d’immenses flux de données ; l’Intelligence Artificielle, qui mixe les Big Data à des algorithmes pour faciliter les prises de décision ; la technologie Blockchain, déjà extrêmement importante à tous les niveaux, pour tous les secteurs pour la désintermédiation et la transparence des échanges ainsi que la traçabilité qu’elle implique. Avec l’arrivée soudaine de ces trois technologies majeures, l’éducation se retrouve devant un défi de taille : il faut une remise à niveau des compétences très régulière, il faut une éducation transversale.

Interagir entre étudiants, travailler en projet ; il y a en effet plus d’idées dans plusieurs têtes réunies que dans une seule, et cela favorise les nouvelles informations, les nouveaux projets. Promouvoir des approches par projet dans l’enseignement est important : cela regroupe les compétences mais développe aussi la pensée critique, la communication, l’appétence à gérer des problèmes complexes… Et, pour l’instant, ce travail en « mode projet » n’existe que très peu dans l’enseignement.

Nous le voyons tout de même un peu dans les pays anglo-saxons, lorsque des universités, des centres de recherche et des entreprises se regroupent et collaborent sur des sujets communs. Il faudrait aboutir à des clusters d’enseignement, sur des sujets communs. Faire travailler le public, le privé, le monde académique ensemble. Regrouper des chercheurs qui savent faire de la recherche fondamentale, les centres de R&D qui font de la recherche appliquée, les gouvernements qui facilitent la commercialisation au travers de lois et d’une fiscalité favorisant l’innovation.

Si j’ajoute à tous ces changements la nécessité de travailler de manière intersectorielle, cela va amener de profonds bouleversements dans nos habitudes. Les préoccupations en matière d’éducation ? Mettre en place une éducation transversale, intersectorielle, et surtout continue, à tous les niveaux de la société.

Pourquoi, pour vous, l’éducation est-elle l’un des piliers fondamental de l’entrepreneuriat de demain ?

Par définition, un entrepreneur est disruptif, il va arriver avec quelque chose de nouveau qui va profondément modifier, bouleverser nos manières de faire. L’arrivée des VTCs a complètement déstabilisé le modèle original des taxis et du transport de personnes ; les entreprises de taxis plus « classiques » ont dû s’adapter pour tenter de revoir leur mode de fonctionnement. Mais c’est là où réside tout le problème d’un entrepreneur : s’il ne continue pas à disrupter, à revoir son mode de fonctionnement, quelqu’un va le faire à sa place et il va se faire disrupter – surtout à la vitesse à laquelle les choses avancent.

C’est ici que l’éducation continue est importante ; pour se maintenir dans ce cercle – certes vertueux, mais un peu contraignant – de la disruption, de l’innovation. L’entrepreneur est en quelques sortes « condamné » à remettre ses connaissances à niveau (donc à innover) constamment grâce à l’éducation continue ; s’il ne le fait pas, d’autres le feront à sa place. Ainsi les entreprises dans le digital (travaillant donc avec Internet) ne disposent pas de barrières à l’entrée, d’où la nécessité pour un entrepreneur d’être leader sur son marché, d’en avoir une vision globale et de croître le plus vite possible sous peine de se faire disrupter par un concurrent.

Qu’avez-vous pensé de ce G20 des Jeunes Entrepreneurs à Buenos Aires ?

Nous étions entourés par deux grandes organisations, complémentaires par leur savoir et leurs domaines d’expertise : d’un côté, Accenture, capable de deviner l’orientation que prendront les nouvelles technologies de manière précise ; d’un autre, EY, qui a un très bon ressenti du monde entrepreneurial, de la perception des entrepreneurs. À ce sommet de Buenos Aires, nous sommes venus chercher des bonnes pratiques, les nouvelles orientations, les nouvelles tendances de marché.

J’ai pu observer qu’il y avait de moins en moins d’entrepreneurs indépendants, mais de plus en plus d’entreprises formées autour de compétences complémentaires : nous observons de plus en plus de structures co-fondées avec des co-fondateurs, aux compétences transversales et complémentaires (type ingénieur/commercial).

J’ai aussi pu observer les bonnes pratiques mises en place dans d’autres pays, notamment en matière de fiscalité. S’inspirer de l’Inde, du Canada, de l’Australie, du Royaume-Uni, voir comment ils font en matière de fiscalité et ensuite « rapporter la bonne parole » en France, dans le cadre de notre rôle de lobbying. Depuis 2012, la France a bien progressé – en témoigne le mot start-up nation un peu sur toutes les lèvres – cependant, il y a encore beaucoup à faire : il faut passer de start-up nation à scale-up nation, le développement de ces jeunes pousses passera par l’international. Mais déjà, au sein de notre délégation française, 60% des entreprises avaient une véritable compréhension des enjeux internationaux et avaient commencé à se développer à l’international.

Ce G20 annuel étant placé sous le signe de rencontres internationales entre entrepreneurs. Nous entendons jouer un triple rôle : être force de proposition auprès des gouvernements du G20 (lobbying), faire du networking (échange de bonnes pratiques) et faire du business pour que les entrepreneurs développent leurs propres activités à l’international.

Merci Jean-Louis !

Télécharger le livre blanc du G20 YEA 2018 : https://info.coorpacademy.com/SkillsEconomyPaper

En savoir plus sur Citizen Entrepreneur : http://www.citizen-entrepreneurs.com/

 

 

Instruire n’est pas synonyme d’apprendre

À quoi ressemblera le métier d’enseignant demain ? Pour répondre à cette question, LinkedIn vous invite à participer à la série #ProfDuFutur. Pour cela, il suffit de réagir en commentaire ou de publier un post, un article ou une vidéo avec les hashtags #ProfDuFutur #MétierDuFutur. Cet article a été publié en premier lieu par Frédérick Bénichou, co-fondateur de Coorpacademy, sur LinkedIn pour la série #ProfDuFutur. Pour le lire dans sa forme originale, c’est ici.

L’impact évident de l’Intelligence Artificielle sur l’éducation est perçu avec enthousiasme par les uns et avec attentisme et parfois même résistance par les autres. Cet impact se structure en trois niveaux comme le dit Pierre Dillenbourg, professeur à l’EPFL (Dillenbourg et al., Machine Teaching, in: Get ready for the skills economy: Learn, Act, Share; G20 Young Entrepreneurs’ Alliance Summit 2018) :

1- Impact sur les méthodes d’apprentissage : L’IA permet de plus en plus facilement d’adapter les parcours pour correspondre au mieux aux besoins d’un apprenant individuel.

2- Impact sur les contenus : Les produits générés par l’IA sont partout autour de nous ; la pensée computationnelle devient compétence clé pour tous : les élèves mais aussi le corps enseignant.

3- Impact sur la gestion des élèves : Analyse et prise de décision d’une précision inconnue jusqu’alors, basées sur le big data et le comportemental.

1. Expérience d’apprentissage : aujourd’hui et demain

La transformation des méthodes pédagogiques est déjà bien entamée. Cependant « instruire n’est pas synonyme d’apprendre » : ce qui est en jeu est ici moins la méthode d’instruction que les processus d’apprentissage.

Pour s’approprier des sujets, les élèves doivent être engagés, impliqués, moteurs. Pour créer cet engagement, les modalités de la formation ont déjà bien changé…

Bye bye à l’approche « one size fits all », au contrôle complet de l’enseignant(e), et aux séquences d’apprentissage longues, linéaires et au timing fixe. Bonjour à l’apprentissage flexible, (semi-)autonome, décomposé en épisodes de micro-learning. Ce nouveau mode d’apprentissage, représenté dans le monde digital par la dénomination définie par Gartner comme “Learning Experience Platforms”, fonctionne parce qu’il correspond au rythme de vie de ceux qui apprennent : fragmentation de la capacité de concentration, lecture sur écran, temps masqué en mobilité…

Dans le futur proche, l’évolution des modes d’apprentissage devra pousser l’éducation scolaire à préparer les enfants à développer leur autonomie et les compétences méta-cognitives nécessaires pour devenir des « lifelong learners » actifs. Préparer les élèves d’aujourd’hui à la formation continue est sans aucun doute l’enjeu majeur des prochaines années.

2. La pensée computationnelle : compétence pour TOUS les métiers du futur

Les enseignant-e-s ressentent chaque jour l’impact du digital sur leur profession. Les nouveaux outils disponibles sont multiples : logiciel de gestion d’école et de coordination entre enseignant-e-s/direction/élèves, plateforme de gestion de classe et d’activité pédagogique en ligne, smartboards, ressources éducatives libres, smartphone-apps/ jeux éducatifs, etc. Mais on ne pourra se satisfaire d’utiliser les nouvelles technologies pour enseigner les mêmes contenus, pour aider les élèves à développer les mêmes compétences !

Plusieurs études ont démontré que l’école doit préparer les enfants à un monde qui sera radicalement différent. Ainsi, le World Economic Forum estime que 65% des enfants entrants à l’école aujourd’hui auront un métier que nous ne connaissons pas encore et qu’ils en changeront près de 9 fois.

Parmi les compétences les plus pertinentes dans une économie et société de plus en plus digitale se trouve la pensée computationnelle. Toute personne active professionnelle ou simplement citoyenne en aura besoin pour pouvoir comprendre, analyser de manière critique et influencer le monde d’aujourd’hui et de demain.

De quoi s’agit-il ? On ne parle pas de la programmation en soi. Ce mode de pensée comprend des facteurs tels que la séparation des problèmes en parties plus petites (modularisation), le développement d’instructions étape par étape pour la résolution d’un problème (algorithme), l’observation de régularités dans les données (identification de patterns), la maîtrise de différents niveaux d’abstraction (encapsulation), la gestion de la complexité et des problèmes ouverts, etc.

La pensée computationnelle commence à entrer dans les programmes scolaires. Après les grandes écoles comme l’École polytechnique de Lausanne ou l’Université Nationale de Singapour qui enseignent la pensée computationnelle à tous les étudiants de toutes les branches, certaines écoles primaires et secondaires s’y mettent.

Pour les professeurs, c’est le challenge. Ce n’est qu’en travaillant leurs célèbres « 21st century skills », dont en premier rang la pensée computationnelle, qu’ils pourront participer pleinement à la transformation digitale de l’éducation, en tant qu’acteurs.

C’est ce que réclame, par exemple, François Taddéi, directeur du Centre de recherches interdisciplinaire de l’université Paris Descartes. C’est également le point de vue de la Commission Européenne qui définit les compétences digitales des enseignants.

3. Ces Learning Analytics qui changent le travail des enseignants

Aujourd’hui les logiciels de gestion de classe permettent d’analyser si et comment un élève a fini un exercice ou examen ; l’indicateur principal reste le taux de réussite ou de complétion.

Dans l’école du futur, les enseignants auront accès à des data plus massives, mais également plus complètes et surtout comportementales.

En extrapolation du mouvement EdTech qui translate les Learning Management Systems vers les Learning Experience Platforms, des véritables learning analytics arrivent aussi dans ces plateformes destinées aux écoles. Ces learning analytics seront basées sur des données plus complètes : elles dessineront le parcours et l’approche d’apprentissage de chaque élève, avec par exemple la curiosité, la régularité ou la capacité collaborative de l’élève. Prenons l’exemple de la persévérance pour illustrer la valeur de ces nouveaux indicateurs. Des chercheurs comme Angela Duckworth (voir son TED talk) ont pu démontrer que la persévérance est fortement corrélée avec la performance académique.

Si tout le monde est persuadé des évolutions en cours et à venir, nous constatons chaque jour des résistances au changement, des appréhensions qui rendent l’appropriation du sujet bien difficile. Il n’y a qu’à voir des initiatives dignes de la science fiction comme Neuralink (Elon Musk). Quoi que l’on en pense, une chose est acquise : nous ne pourrons pas éviter la vague. Mieux vaut apprendre à la surfer. Les années à venir promettent d’être passionnantes.

Un article de Frédérick Bénichou, co-fondateur de Coorpacademy, publié sur LinkedIn dans la collection #ProfDuFutur. L’article est disponible ici.

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