Vous avez des collaborateurs en chômage partiel ? Découvrez le dispositif exceptionnel FNE Formation. En savoir plus
Auteur/autrice : Rédaction Blog
Vous êtes au chômage partiel ? Vos formations financées à 100 % avec FNE Formation !
C’est le moment de « Reboot » ou comment faire redémarrer le moteur des entreprises : les collaborateurs
« Nous avons mobilisé des experts spécialistes des problématiques engendrées par les situations de confinement pour construire Reboot, une méthode qui va permettre aux dirigeants de faire redémarrer le moteur de l’entreprise : leurs salariés » présente Victor Carreau, CEO de Comet Meetings
Comet Meetings, entreprise française proposant une nouvelle expérience de la réunion et du séminaire d’entreprise, travaille dans un secteur fortement impacté par le crise du Covid-19. Mais ce contexte particulier lui a permis de prendre conscience de la valeur, de la portée de leur métier et de leur devoir profond envers les entreprises : renforcer le lien social à travers des rassemblements uniques, fédérateurs, pour développer la cohésion d’équipe et révéler l’intelligence collective.
Afin de contribuer à la reprise d’activité des entreprises, Comet a, dès le 11 mai, date du déconfinement, mis gracieusement à disposition la méthode Reboot sur Coorpacademy : une méthode conçue en collaboration avec des experts de la résilience et des situations de crise tels que Didier Le Bret et Xavier Latournerie et leur partenaire BrainsWatt.
“Dans toute entreprise humaine, la crise est l’ordalie. Pour la traverser, il faut bien sûr ne pas rester au milieu des braises, ne pas s’éterniser non plus au milieu des ruines. Mais d’expérience, s’il y a une chose que j’ai apprise, au fil des crises, c’est que la meilleure gestion de crise ne peut faire l’économie d’une pause : pour entendre le ressenti de chacun : pour qu’émergent des propositions et des idées nouvelles ; pour s’assurer que le groupe adhère toujours au projet collectif ; enfin, pour que personne ne reste au bord du chemin” nous rappelle Didier Le Bret, diplomate français.
Nous avons eu l’occasion de rencontrer (virtuellement) Victor Carreau, co-fondateur et CEO de Comet Meetings pour échanger autour des 3 temps forts de ce Reboot Camp. L’occasion de découvrir cette méthode innovante pour que les entreprises puissent préparer au mieux l’après confinement, en permettant à leurs équipes de retrouver la cohésion nécessaire à une reprise d’activité réussie.
Coorpacademy : Depuis le 17 mars 2020, date du début du confinement national, quel a été l’impact pour Comet Meetings et comment vous portez-vous aujourd’hui ?
Victor Carreau : L’impact a été fort mais on se porte bien. L’impact a été fort parce que l’activité principale a été mise à l’arrêt, on a été obligés de fermer nos bâtiments. C’était de toute façon une bonne idée pour limiter la propagation du Covid-19. En fermant nos bâtiments, nous avons donc été obligés de renoncer à accueillir nos clients et de rembourser tous les clients qui avaient prévu de venir et qui n’ont donc pas pu venir chez nous. De ce point de vue là, c’est une période compliquée.
Mais à côté de ça, le moral est bon ! C’est quand même le point le plus important : le moral de l’équipe est très bon. Notre lien avec nos clients n’a jamais été aussi fort. Nous avons mis en place un certain nombre d’initiatives durant ce confinement pour renforcer ce lien qui nous unit à nos milliers de clients.
Pour information, Comet Meetings, a ouvert son premier bâtiment il y a deux ans et demi, bientôt trois, et on a accueilli entre 150 000 et 200 000 clients depuis, avec beaucoup de clients fidèles. Nous sommes ravis d’avoir utilisé cette période pour renforcer ce lien avec eux et, plus généralement, les perspectives sont très bonnes lorsqu’on regarde un peu plus loin que le tunnel dans lequel on est en train de rentrer… Parce qu’en fin de compte, ce n’est pas tellement la période de confinement qui à mon sens sera la plus difficile, ce sera la période d’après. C’est le jour d’après. Nous sommes convaincus que demain, dans le sens moyen-long terme, à partir donc de 6 à 12 mois, sera incroyable ! Là, aujourd’hui, le moral est suffisamment bon et le lien avec nos clients suffisamment fort pour que nous puissions bien gérer cette période de tunnel qui nous attend.
Coorpacademy : Comment l’idée de la méthode Reboot est-elle née ?
Victor Carreau : La méthode Reboot est née assez vite dans le confinement. Elle est née une semaine après le début du confinement, vers le 20 mars. C’est parti d’un constat lors d’un certain nombre de cercles de dirigeants ou d’entrepreneurs. Ce qui nous a frappé, c’est que dès le début du confinement, il y avait deux voix différentes qui se faisaient entendre.
La voix des pouvoirs publics, qui rassurait les entreprises sur le fait qu’il y aurait du carburant à la reprise et que la trésorerie serait, si pas complètement préservée, aussi protégée que possible. De l’autre côté, il y avait la voix des dirigeants qu’on est, qui rassurait leurs équipes, leurs clients et leurs fournisseurs sur le fait que le cap était clair, qu’on savait où on allait et qu’en fin de compte, pour reprendre cette métaphore qui est celle d’une voiture, on savait grâce aux pouvoirs publics que le carburant serait au moins encore en partie dans la voiture au moment où il faudra redémarrer. De l’autre côté, les dirigeants rassuraient sur le fait qu’ils avaient les deux mains sur le volant et le levier de vitesse, pour bien repartir avec un cap très clair.
Sauf que la question qu’on ne se posait pas, que personne ne se posait, et cela nous a frappé à la mi-mars, c’est que personne ne se demandait si le moteur serait en mesure de repartir. Et personne ne se demandait si, en fin de compte, les équipes qui constituent le moteur de toutes nos entreprises, seraient dans un état de tension, de fatigue suffisamment limité pour qu’on puisse bien repartir.
C’est en partant de ce constat, en se disant qu’il fallait également entendre la voix des équipes, qu’on s’est dit qu’il fallait absolument mettre à profit la période de confinement et donc les deux mois qu’on avait, pour faire en sorte de développer une méthodologie qui permette de créer la résilience de groupe. On parle de résilience au niveau individuel, c’est un terme que beaucoup auront appris ou appris à connaître un peu mieux durant ce confinement, et nous avons donc développé une méthodologie pour justement créer cette résilience de groupe.
Parce qu’on s’est dit qu’après, que ce soit une semaine, un mois, deux mois ou plus de confinement, ce qui était certain, c’est qu’on aurait tous vécu notre confinement différemment et que, suivant si on avait travaillé ou non, – d’ailleurs, je ne sais pas ce qui est le pire, d’avoir travaillé beaucoup pendant le confinement ou ne pas avoir travaillé du tout ; je pense d’ailleurs que c’est de ne pas avoir travaillé du tout – suivant les conditions de confinement, avec des enfants ou non, suivant le lieu de confinement aussi… Nous étions convaincus que ces conditions différentes amèneraient un état différent et qu’il faille absolument purger la machine pour être en mesure de bien la faire redémarrer.
C’était le constat de départ. C’est un sujet passionnant, et qui nous touche tous. C’est hallucinant de voir à quel point ce sujet touche 100 % de nos entreprises, qu’on soit des entreprises de l’EdTech, une entreprise de la ProdTech, une entreprise pas Tech, une TPE, une PME, un grand groupe… On est tous face à cette situation où on est dans une cellule, au sein d’une équipe, qui a vécu le confinement très différemment et qui doit absolument se “rebooter”. Attention, le “reboot”, c’est pas le “restart” ! Au “restart”, on repart du même point qu’initialement, le “reboot”, c’est de se demander comment on relance la machine mais potentiellement avec un point de départ légèrement différent.
Coorpacademy : En quoi consiste cette méthode ?
Victor Carreau : L’objectif de la méthode Reboot, c’est de faire en sorte de purger la machine, de purger ce que chaque individu au sein de chaque équipe a pu ressentir, que ce soit de la fatigue physique, de la fatigue nerveuse, du stress, de l’appréhension, de la colère, cela peut être plein de choses, aussi des sentiments positifs mais là on parle surtout de sentiments négatifs. L’objectif de “Reboot”, c’est justement de purger ces sentiments négatifs. Concrètement, comment est-ce qu’on le fait ?
On le fait au travers de trois temps et d’une méthodologie développée autour de ces trois temps, qui est censée pouvoir être dispensée, être abordée en l’espace d’une journée. Notre point de vue, c’est de dire qu’il faut banaliser une journée au moment de la reprise, que ce soit maintenant, en juin, ou que ce soit d’ici quelques semaines ou quelques mois. Il faut que ce soit pour chaque équipe au moment le plus judicieux pour marquer un temps d’arrêt, se demander comment on a vécu la période passée et préparer la reprise. On a développé cette méthodologie qui, pendant une journée, permet de passer par 3 phases.
D’abord, une phase d’alignement autour d’objectifs, une phase de mise en énergie de l’équipe et d’alignement autour d’objectifs court-moyen-long terme, en se disant : “voilà comment l’entreprise, voilà comment l’équipe a vécu cette période, voilà nos objectifs sur les mois à venir, alignons-nous autour de ces objectifs pour voir si nous les considérons toujours aussi réalistes, et surtout, assurons-nous de mettre le bon niveau d’énergie.” C’est finalement presque du team building, si on s’assure de mettre une grosse énergie, de canaliser une grosse énergie, afin que l’équipe soit orientée vers cet objectif commun. C’est le temps 1 : on énergise et on aligne.
Le temps 2, c’est de faire la catharsis. La catharsis c’est quoi ? C’est justement de purger tous les sentiments négatifs qui ont pu naître durant ce confinement. Finalement, on aligne tout le monde, on active les soupapes qui vont permettre de relâcher toute cette pression. C’est donc le temps 2 et c’est un moment qui est éminemment personnel. On parle pas d’objectifs professionnels ! C’est vraiment un temps personnel mais qui est partagé en groupe et qui permet d’ailleurs de renforcer les liens autour d’une équipe, on partage un moment qui est très fort.
Le temps 3, c’est le temps de la projection sur l’après et surtout le moment où on se demande : “qu’est-ce qu’on a tiré de cette période de confinement et qu’est-ce qu’on peut garder pour finalement faire évoluer cet objectif que nous nous étions fixés, et faire en sorte que les 2, 3, 4 , 6 mois qu’on vient de vivre ne soient pas forcément un temps perdu mais que ce soit un temps gagné soit individuellement, soit pour l’équipe, soit pour l’entreprise, ou les 3.«
L’objectif de la méthode Reboot est là. C’est une méthode qui peut finalement s’appliquer à n’importe quelle entreprise, quelle que soit sa taille, ou le travail effectué par les équipes.
Coorpacademy : Comment et avec qui a-t-elle été conçue ?
Victor Carreau : C’est une méthode développée avec des experts spécialistes en situations de crise. Des crises, il y en a dans tous les domaines, mais on a sollicité à la fois des experts en situation de crise, notamment Didier Le Bret qui était le responsable de la cellule de crise du Ministère des Affaires Étrangères avant d’être le coordinateur du renseignement sous le Président François Hollande, et qui était auparavant ambassadeur et qui a dû gérer des situations de crise notamment à Haïti. On a pu avoir cet aspect-là. Xavier Latournerie qui lui est un ancien des forces spéciales et dans l’armée de façon générale, dans les forces spéciales, on est à la fois exposé et à des situations de crise très violentes et à du confinement, parce que finalement passer dix jours dans une cache en tant que force spéciale, c’est un confinement réduit mais extrêmement intense. Nous avons également sollicité des historiens, pour comprendre comment les crises, qu’elles soient sanitaires – parce que des pandémies, on en a vécu énormément depuis 2000 ans – ou économiques, ont pu avoir un impact sur nos organisations. Nous voulions aussi comprendre ce qui avait été bien fait ou mal fait… On a parlé avec des neuropsychiatres pour comprendre comment engager un groupe… Et ainsi de suite.
C’est avec ces experts que nous avons développé cette méthodologie, qui s’applique à tous et qui permet de créer cette résilience de groupe.
Coorpacademy : Que peux-tu nous dire de la place de la formation dans le monde d’après ?
Victor Carreau : C’est un beau sujet ! Je pense que la formation dans un monde qui change avec une vitesse de mutation sans cesse augmentée, a on ne peut plus sa place dans ce monde. La formation sera de plus en plus nécessaire au fur et à mesure que notre monde évoluera à une vitesse qui s’approche d’une vitesse exponentielle. Je pense que la formation demain devra avoir plusieurs caractéristiques.
Je pense qu’elle devra être plus flexible, c’est-à-dire pouvoir être suivie par n’importe qui à n’importe quel moment : dans ce cas, une certaine partie de la formation devra être plus flexible et permettre à chacun, à n’importe quel moment de se former.
Elle devra être plus personnelle, donc plus adaptée à nos parcours. Une formation descendante en disant : “parce que tu es, parce que tu as un matricule entre 10 200 et 10 300, alors tu suis cette formation” ; je ne suis pas sûr que cela soit complètement adapté au monde d’après.
Je pense que la formation devra également être quelque part plus “liquide”. Je ne sais pas comment le mentionner, mais plus “liquide” dans le sens plus facilement transférable, plus facilement partageable. Parce qu’en fin de compte, la formation à laquelle j’ai eu accès, qui était assez adaptée à moi, au moment de ma vie, je peux potentiellement être le meilleur référent pour la proposer à telle à telle personne qui sinon n’y aurait pas été exposée.
Je pense qu’à la fois la formation va devenir centrale, qu’elle devra être plus flexible, plus personnelle, plus “liquide”, mais je pense également qu’il y a toute une partie des formations qui deviendront, dans un monde avec le futur du travail où on aura potentiellement tendance à moins se voir, feront partie d’occasions d’interactions qui seront cruciales.
Une partie de la formation se fera très certainement de plus en plus en ligne, et je pense que vous êtes un excellent acteur pour le pousser. Je pense qu’il y a également des formations qui ne seront pas forcément des formations sur lesquelles j’aurai besoin d’avancer, à ma vitesse, seul ou en groupe, sur certains contenus, mais qui deviendront aussi un très bon alibi pour recréer du lien dans l’organisation, et dans une organisation qui sera potentiellement davantage éclatée que par le passé.
Je pense qu’il y aura finalement deux types de formations. Des formations synchrones et asynchrones. La formation asynchrone se devra d’être personnalisée, flexible et liquide, et la formation synchrone se devra d’être, plus encore que du contenu, une vraie occasion d’interaction. Il n’y aura pas un type de formation, mais il y aura des types de formation. Et c’est ça qui va être passionnant. Un type de formation et un type de contenu, un canal de partage d’une formation et un type de contenu fonctionneront pour tel et tel moment, pour telle et telle personne, pour tel et tel enjeux, et donc on pourra finalement placer le curseur suivant le moment, suivant le contenu, sur une formation très digitalisée ou sur une formation qui resterait physique. Mais si elle reste physique ce sera pour une bonne raison.
Coorpacademy : Le confinement a bousculé notre façon de travailler. Comment vois-tu l’avenir de la réunion dans les entreprises, suite à cette crise ?
Victor Carreau : Je trouve que c’est un sujet passionnant, et si on laisse de côté un instant le drame sanitaire et économique du Covid-19, je trouve ça incroyable de voir à quel point ça a été un accélérateur dans cette adoption de ce que sera le futur du travail. Finalement, c’est comme si on venait en l’espace de 3 mois de faire un bond en avant de 5 à 10 ans. Cette question pose une question fondamentale qui est : “Qu’est-ce que le bureau ?” mais au sens “Qu’est-ce qu’est le travail ?”
Le travail, pour moi, c’est la somme de trois choses. C’est à la fois la somme d’un lieu de productivité, un lieu où tu travailles et tu avances sur un contenu seul. Cela doit être un lieu de créativité, d’innovation, qui se fait à plusieurs. Enfin, cela doit être un lieu de stabilisation, parce que dans une économie qui tertiarisée comme la nôtre, le lien entre les employés dans une équipe est extrêmement crucial afin de limiter la perte des talents.
En fin de compte, on va passer d’un monde mono-modèle, où le siège social, le bureau, représentait et permettait d’avoir accès à ces capacités d’innovation, de stabilisation, de productivité, à un monde dans lequel on ne sera pas simplement face à un modèle de bureau, un modèle de travail, car je suis convaincu et nous sommes convaincus chez Comet Meetings qu’on va aller vers différents modèles. Ils ne seront pas forcément meilleurs les uns par rapport aux autres mais ils s’adapteront à un type d’entreprise, à un type de secteur, à une certaine maturité, à une certaine taille d’entreprise, à une certaine culture. On va aller vers plusieurs modèles.
Un modèle qui sera le modèle ancien, où on continuera d’être sur un mouvement pendulaire entre le logement et le bureau 5 jours par semaine, ou peut-être 4 jours par semaines si on la chance de pouvoir télétravailler une demi-journée ou une journée par semaine. C’est finalement le modèle d’avant qui continuera d’avoir du sens pour certaines entreprises, pour certaines industries.
On va également aller vers d’autres modèles. Un modèle très extrême qui est le modèle “full remote”. C’est le modèle où finalement il n’y a même plus de siège, tout le monde télétravaille, donc finalement, le lieu de la productivité, c’est chez nous. Ce sont nos domiciles. Ce qui appelle par conséquent un besoin d’avoir des interactions physiques moins fréquentes mais de bien meilleure qualité. Et nous, c’est ce que nous poussons depuis la création de Comet Meetings il y a 4 ans, nous sommes convaincus qu’aujourd’hui on fait beaucoup trop de réunions, qu’il faut en faire moins mais mieux. Et que potentiellement, une bonne semaine c’est une semaine où on fait quelques points rapides, en 1-to-1, avec quelques personnes de son équipe, mais qu’à côté de ça, c’est une vraie grosse demi-journée ou journée de réunion où là, vraiment, on avance sur le contenu et sur le lien qu’on doit créer. Mais cela ne veut pas dire passer 90 % de nos journées en réunion, et pour des réunions qui souvent sont inutiles.
Donc en fin de compte, on va aller vers différents modèles ; ce sont les deux modèles extrêmes, mais aussi vers d’autres modèles intermédiaires, où on continuera nous entreprises d’avoir des sièges, qui auront la même surface que par le passé, ou peut-être un peu réduits, mais dans lesquels il devra se passer quelque chose. Donc finalement, l’avenir du bureau, c’est la réunion. L’avenir du travail, c’est un mélange de télétravail et de réunions pour réellement échanger et créer ensemble, et donc je pense justement que demain le travail sera davantage une suite de réunions suffisamment espacées pour ne pas tomber dans la réunionite, et effectuées dans des cadres qui se prêteront vraiment à ce que ces réunions soient efficaces et inspirantes. Et le reste du temps, c’est du travail, sur lequel on pourra avancer individuellement ou en équipe très restreinte, et qui pourra notamment se faire à distance.
Pour finir, je trouve que l’avantage de cette période de confinement, c’est qu’on a pu voir l’intérêt du télétravail et de voir à quel point ça pouvait être un levier fort lorsqu’il était effectué dans de bonnes conditions, sans devoir faire en parallèle l’école à la maison par exemple. Du télétravail, lorsqu’il était bien amené et bien facilité, pouvait permettre d’être plus productif, mais en revanche, le « tout télétravail » n’est ni gérable ni souhaitable, et donc il faut faire un mélange entre ces différents modèles. On va vers un débat avec les équipes dans les entreprises qui vont être absolument passionnants, et on va réaliser qu’on peut faire voler en éclat tout un tas de règles et de carcans dans lesquels on était. On va vraiment se recentrer sur ce qu’est le travail.
Cela va amener une question fondamentale qui est : “Qu’est-ce que le travail ?” ou “Qu’est-ce que le bureau ?” Avant de se demander ce qu’est le futur du travail. Se demander vraiment comment est-ce qu’on arrive à revenir aux briques fondamentales, qui sont je pense les trois que je citais, productivité, innovation et sociabilisation, et de voir comment on arrive à les assembler différemment que par le passé.
Ce que je trouve génial, c’est que votre sujet, qui est le futur de la formation, et nous le sujet qui est le futur du travail au sens du lieu de travail mais aussi des services autour, sont deux sujets qui étaient déjà des gros sujets mais qui grâce, c’est triste à dire, à la crise sanitaire, vont devenir des sujets pour 100 % des entreprises. Tandis qu’avant, c’étaient des sujets qui pouvaient passer sur le bureau de 100 % des entreprises et qui n’étaient vraiment dans les discussions de 5 ou 10 % des entreprises qui prenaient le sujet à bras le corps. Là aujourd’hui, on ne peut pas le mettre sur la pile et l’abandonner. Ça va être génial !
L’AP-HP a lancé sa plateforme de formation en ligne pour les personnels hospitaliers avec le support de Coorpacademy – Infographie
Coorpacademy, le « Netflix » de la formation, propose du e-learning « Covid19 » à l’AP-HP – L’interview de Jean-Marc Tassetto dans What’s Up Doc
Jean-Marc Tassetto, co-fondateur de Coorpacademy, était interviewé par What’s Up Doc pour parler de la plateforme de formation éditée avec l’AP-HP (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris) avec le support de Coorpacademy. Il nous livre dans cette interview comment une entreprise technologique de la EdTech (Education Technology) comptant comme clients de grands groupes et entreprises, a pu durant le confinement se « reconvertir » pour dispenser des formations adaptées au monde médical, pour la prise en charge des patients atteints du Covid-19.
What’s Up Doc a été créé en 2012 par un groupe de médecins convaincus du besoin de communiquer différemment sur les sujets qui touchent la profession médicale. Il est aujourd’hui lu par plus de 96 000 visiteurs uniques sur le site web tous les mois et adressé à plus de 18 000 exemplaires tous les deux mois.
Son interview est disponible ici sur What’s Up Doc. Vous pouvez aussi la retrouver ci-dessous !
La période de crise est une période propice aux innovations. Le partenariat entre l’AP-HP et Coorpacademy, le « Netflix » de la formation professionnelle, semble avoir un succès grandissant auprès du personnel médical et paramédical. Pour Coorpacademy, issue du monde industriel et entrepreneurial, comment la transition avec le monde médical a-t-elle pu se faire ? Jean-Marc Tassetto, ancien directeur général de Google France et co-fondateur de Coorpacademy, a bien voulu répondre aux questions de WUD.
Coorpacademy, c’est quoi ?
Jean-Marc Tassetto : C’est une plateforme de formation en ligne qui s’adresse d’abord aux entreprises. Elle a été créée il y a sept ans sur le campus de l’École Polytechnique de Lausanne (EPFL). Nous voulions accélérer la prise en main de la formation digitale en entreprise et moderniser les séances d’e-learning « old school », peu engageantes. Nous avons alors pensé une plateforme de formation digitale différente, engageante, ludique. Plus de 100 clients nous font maintenant confiance, dont des groupes majeurs comme Pernod-Ricard, Schneider Electric ou Nestlé, pour n’en citer que quelques-uns. Notre contenu traite des compétences considérées par le Forum Économique Mondial comme cruciales pour la décennie à venir, et aborde le management, les compétences comportementales ou encore la culture digitale. En plus de cela, les entreprises peuvent créer elles-mêmes leurs propres cours selon leurs besoins spécifiques.
Comment l’idée de Coorpacademy est-elle venue ?
Jean-Marc Tassetto : Nous avons pris conscience que les technologies du web nous permettaient de donner à chaque apprenant un accès aux meilleurs cours possibles, aux plus pertinents, avec des effets d’échelle importants. Plutôt que d’être réservées à une poignée de cadres, ces connaissances pouvaient être diffusées rapidement et massivement. Pour cela, il fallait maitriser le web et ses technologies, mais aussi une forme de pédagogie adaptée.
Pourquoi l’enseignement est différent ?
Jean-Marc Tassetto : La vidéo seule par exemple n’est pas adaptée, pour qu’elle soit efficace, elle doit être accompagnée de questionnaires. Une vidéo seule, c’est de la passivité. Mais nous sommes allés plus loin : pour que chacun d’entre nous soit actif, en particulier si quelqu’un maîtrise déjà un sujet, nous utilisons la pédagogie inversée. Nous commençons par les questions, si l’apprenant maîtrise déjà le sujet, il peut terminer le cours rapidement. S’il ne le maîtrise pas encore, il peut en un clic accéder à la leçon en vidéo. La pédagogie inversée permet à chacun d’être engagé devant son propre parcours de formation. L’enseignement doit aussi être flexible pour s’adapter à nos quotidiens professionnels. Lorsque l’apprenant vient du monde médical, il doit pouvoir accéder à son programme de formation en fonction de ses gardes ou entre deux prises en charge de patients, par exemple. Enfin, les cours doivent être adaptés à la progression des utilisateurs et être collaboratifs avec des forums de discussion permettant l’échange et le partage de notions entre apprenants. Cette dimension collaborative est clé.
Aviez-vous déjà travaillé dans le domaine de la santé ?
Jean-Marc Tassetto : Nous avons un client historique du monde de la santé, l’OMS à Genève, pour qui nous avons créé du contenu médical spécifique, destiné à des volontaires sur le terrain au Ghana. Nous sommes aujourd’hui capables d’agréger du contenu scientifique d’experts sur nos plateformes.
Comment s’est fait le partenariat avec l’AP-HP ?
Jean-Marc Tassetto : Le lundi 16 mars, j’ai écrit à François Crémieux, directeur adjoint de l’AP-HP, lui expliquant que, face au contexte pandémique actuel lié au COVID-19, je pouvais mettre à disposition ma plateforme pour les soignants à titre gracieux. Il m’a répondu en seulement 7 minutes, en me disant qu’il était très intéressé. J’ai été mis en contact avec la cheffe du service Pharmacie et, 2 jours après, nous ouvrions la plateforme avec une vingtaine de cours. Ce contenu s’enrichit en permanence, en fonction des recommandations de centres experts. Nous avons maintenant 6 parcours qui concernent : le B.A.-BA de la ventilation, la réanimation, les recommandations en hygiène, les unités de sevrage ou la prise en charge des femmes enceintes. Le 6ème parcours de formation est dédié aux étudiants en médecine, qui constituent des renforts de personnels soignants dans la lutte contre le COVID-19. Ces renforts ont besoin d’une mise à niveau de leurs compétences rapide et spécifique au COVID-19. Bientôt arriveront des parcours sur le COVID-19 et la gériatrie ainsi que des cours sur la trachéotomie. La plateforme a été développée très rapidement, l’AP-HP a fait beaucoup de communication interne et, en seulement 10 jours, nous avions rassemblé 20 000 apprenants. C’était du jamais vu pour nous ! Cela montre qu’en plus du besoin en matériel, il y a aussi un besoin de compétences. Ce besoin urgent de compétences est un élément clé du combat dans cette période de crise, et nos interlocuteurs l’ont compris.
Quels sont les cours qui ont le plus de succès ?
Jean-Marc Tassetto : Les trois cours les plus suivis sont, dans l’ordre, les modes ventilatoires, l’habillage et le déshabillage des patients atteints par le COVID-19, et les mesures d’isolement. Des sujets concrets en somme, utiles rapidement pour tous ceux en première ligne. Tous les soignants se sont d’ailleurs appropriés les cours. Sur la plateforme, nous avons 46 % d’infirmier. e. s, 30 % de médecins ou encore 10 % de sages-femmes.
Mais ce qui intéresse aussi l’AP-HP et l’ARS d’Île-de-France, outre le nombre d’apprenants, c’est que 94 % des cours commencés sont terminés et validés. On pourra aussi noter que, si 2/3 des apprenants sont en Île-de-France du fait de la vague de diffusion originale, nous commençons à avoir des utilisateurs au Maghreb, en Côte d’Ivoire, et même en Thaïlande.
Quel est l’après pour Coorpacademy ?
Jean-Marc Tassetto : Nous allons tenter sur cette plateforme d’atteindre 50 000 apprenants, 50 000 professionnels soignants inscrits. Les taux d’engagements sont importants, et cela démontre que la plateforme a été pensée avec les contraintes de nos quotidiens professionnels. Le protocole pédagogique doit être flexible, adapté, collaboratif, ludique. Je crois qu’il y aura un après dans le domaine de la formation du personnel soignant, car nous observons que nous pouvons rassembler sur la même plateforme différents professionnels. Il n’est plus possible de faire des réunions pédagogiques de 5 heures, au même endroit, dans la même journée : nos urgences professionnelles, et encore plus dans le monde médical, ne sont pas adaptées à ces formats d’apprentissage.
Comment juger de la qualité d’un cours ?
Jean-Marc Tassetto : Nous utilisons principalement trois indicateurs. Le 1er, c’est le taux d’engagement, un bon indicateur de l’attractivité d’un cours, car les cours ne sont pas obligatoires. Le 2e est le taux de complétion des cours, c’est-à-dire combien d’apprenants sont allés jusqu’au bout. Enfin, nous utilisons le NPS (Net Promoter Score) : à la fin de chaque cours, nous demandons une note sur 10 à l’utilisateur. Nous comptabilisons ensuite le nombre de promoteurs (personnes ayant noté de 8 à 10) et de détracteurs (personnes ayant noté de 1 à 6) pour en faire la différence. Pour cette collaboration avec l’AP-HP, nous observons des taux très élevés : 86 % des apprenants se disent très satisfaits, quand 13 % se disent satisfaits et recommanderaient. Ces chiffres représentent selon moi des juges de paix, surtout dans cette période de crise.
Des différences entre la médecine et la monde de l’industrie ?
Jean-Marc Tassetto : La principale différence réside dans ce contexte de crise. En 10 jours, nous avons produit 15 cours ! Pour le reste ce sont des processus similaires, je ne suis pas plus expert sur le COVID-19 sur que le café Nespresso. Les centres d’expertise et les partenaires changent, mais la méthodologie de co-édition de cours est semblable.
Voyez-vous un élargissement de vos partenaires ?
Jean-Marc Tassetto : Nous ne sommes pas véritablement dans notre jardin ! Je ne parle pas de la même manière avec un dirigeant d’un grand groupe industriel qu’avec la présidente de l’ordre des sages-femmes ou un patron de CHU. Mais s’il s’agit d’œuvrer pour le bien commun, de répondre à un besoin urgent face à une crise brutale, la question du type de partenaire ne se pose pas.
Déconfinement : reprendre le travail en douceur grâce à 3 nouvelles playlists de cours sur Coorpacademy
Le déconfinement. La reprise. Ces termes suscitent autant d’espoirs que de questions.
Comment retourner travailler dans les meilleures conditions possibles ? Comment organiser la reprise dans ce contexte inédit ? Comment s’y préparer, à titre individuel et collectif ? Et comment comprendre les défis qui s’annoncent ?
Ce que cette crise nous apprend, c’est que nous ne savons pas tout. Mais ce qu’elle nous enseigne également, c’est qu’ensemble nous faisons face. Nous sommes capables de rebondir. Nous ne savons pas tout, mais nous apprenons. Dans l’incertitude, nous testons, nous essayons.
Chez Coorpacademy, nous nous sommes appuyés sur vos retours, nos observations mais aussi notre intuition, pour vous proposer un corpus de cours destiné à accompagner votre reprise. La vôtre et celle de chacun de vos collaborateurs. Ces leçons que nous voulons retenir de cette crise, nous les avons associées à des sujets tels que la bienveillance, l’écoute, la prise de recul, la résilience…
Vous retrouverez ces cours regroupés en 3 playlists : « Accompagner son équipe », « Anticiper le changement » et « Protéger les autres et soi-même ». Et parce qu’il est, encore une fois, difficile de tout prévoir, nous les ferons évoluer au rythme des changements à venir. Et de vos besoins.
Découvrez en détail ces 3 playlists de cours et la certification associée pour une reprise du travail en douceur et optimale.
Accompagner son équipe : 45 chapitres
Une playlist dédiée à la solidarité, à la bienveillance, à la gestion des émotions ou encore à la cohésion d’équipe.
Les cours qui composent cette playlist :
Gestion du stress et des émotions de l’Institut François Bocquet.
Le stress, nous y sommes tous confrontés au quotidien, à différents degrés. Dans notre vie professionnelle, c’est un élément qu’il faut savoir gérer pour rester maître de nos émotions et efficace dans notre travail. Cette formation permet d’identifier les mécanismes du stress pour mieux le prévenir et savoir y faire face.
Gestion des conflits de l’Institut François Bocquet.
Le monde du travail peut être propice aux relations conflictuelles. Des jeux psychologiques viennent parfois s’ajouter aux agressions verbales et aux critiques maladroites. Comment faire face aux rumeurs ? Quels sont les principes de la médiation ? Cette formation décortique les mécanismes d’un conflit afin de l’affronter et le résoudre dans le calme.
Intelligence émotionnelle de Video Arts
L’intelligence émotionnelle est de plus en plus réputée comme étant le secret d’un leadership de qualité et bienveillant. Rien à voir avec un concept insipide et sentimental, elle est au cœur de toutes les relations personnelles et professionnelles. Il est donc indispensable de la faire parler pour mieux gérer vos émotions et celles des autres.
Être un manager à l’écoute de Video Arts
Presque tous les managers seront un jour confrontés à des collaborateurs dont les problèmes personnels affectent leur travail. Ils auront alors besoin de leur savoir-faire et de la sensibilité nécessaires pour faire face à de telles situations. Ce cours vous présente des techniques de conseil et d’écoute active destinées aux managers.
Assurer la cohésion et le bien-être de l’équipe des Éditions Eyrolles
Manager une équipe, cela veut dire savoir en prendre soin. Mais comment ? Dans ce cours, vous apprendrez à reconnaître les différents facteurs de la motivation de vos collaborateurs pour savoir comment y répondre. Vous découvrirez également différents types de management à appliquer en fonction des membres de votre équipe et de leur niveau d’autonomie. À vous de jouer !
Communiquez de manière efficace pour mieux collaborer des Éditions Dunod
Tout est communication : même lorsque nous nous taisons en réunion, nos comportements ont une signification qui sera interprétée par notre interlocuteur. Parce que les erreurs de communication créent des tensions et un gaspillage d’énergie, la capacité de bien communiquer est une compétence essentielle, que chacun doit soigneusement cultiver. Faire passer correctement un message clair et sans ambiguïté, savoir favoriser l’expression de l’autre et l’informer de la manière dont vous avez reçu son message, s’assurer que l’information que vous avez reçue est complète… ce sont autant de savoir-être subtils et de techniques de communication éprouvées que nous vous proposons d’apprendre à mobiliser ! Suivez ce cours pour apprendre à mieux comprendre et vous faire comprendre.
Faire face à l’absentéisme de Video Arts
Et c’est reparti… Aujourd’hui, c’est lundi et il semble que cette fois, John se soit cassé la jambe droite. Même chose pour Katie. Quant à Sam, son chien a encore fait une intoxication alimentaire. Ça suffit ! Vous en avez assez de voir votre bureau ressembler à une ville fantôme ? Ce cours vous donnera toutes les informations dont vous avez besoin pour lutter contre l’absentéisme et vous proposera des solutions complètes. De la compréhension des raisons de l’absence à l’organisation d’une entrevue de retour au travail, chaque aspect de la gestion des employés absents est couvert. Il vous suffit de suivre trois étapes simples et vous saurez comment traiter ce sujet délicat qui coûte chaque année des milliards aux entreprises. Et rappelez-vous : quand quelqu’un déclare un congé maladie, cela ne signifie pas nécessairement qu’il ne va pas bien…
Anticiper le changement : 40 chapitres
Une playlist pour l’avenir, pour inventer la suite, anticiper les changements à venir mais aussi prendre du recul et (re)trouver du sens dans son travail.
Les cours qui composent cette playlist :
Anticiper et gérer les tensions dans une équipe des Éditions Eyrolles
Quelles que soient les caractéristiques d’une équipe, tensions et conflits semblent inévitables. Mais le sont-ils vraiment ? Conflits de groupe, bouc émissaire, sources de tensions… Dans ce cours, vous apprendrez tout ce qu’il faut savoir pour gérer les situations délicates et maintenir, ou mener, votre équipe vers des rapports sereins. Vous découvrirez également les mécanismes à l’oeuvre lors de périodes de changement et comment accompagner au mieux votre équipe. À vous de jouer !
Maîtriser ses biais cognitifs pour mieux décider d’Olivier Sibony
Au travail, vous êtes amené quotidiennement à prendre des décisions de plus ou moins grande importance. Cela vous semble d’ailleurs si naturel que vous ne ressentez certainement pas le besoin d’adopter pour cela une méthode particulière. Comme tout le monde, pourtant, vous êtes sujet aux biais cognitifs qui vous égarent alors même que vous n’en avez pas conscience. Et comme tout le monde, vous commettez régulièrement des erreurs prévisibles… Heureusement, apprendre à mieux décider est possible ! Dans ce cours réalisé avec le Professeur Olivier Sibony, vous en apprendrez davantage sur les plus fréquentes de ces erreurs, et vous découvrirez une méthode pour améliorer la qualité de vos décisions.
La conduite du changement des Éditions Eyrolles
Au cours de sa vie, une entreprise est vouée à évoluer, à se transformer, à s’adapter. La conduite du changement est une discipline qui permet de mener ces transformations de façon fluide, en mettant les employés au cœur du processus. Ce cours détaille les étapes-clés et les conditions sine qua non d’un changement réussi, et développe les raisons pour lesquelles il est essentiel de considérer le facteur humain non plus comme un frein, mais comme l’atout et le moteur majeurs de toute transformation.
Le travail de demain de OuiShare
Dans un monde en plein bouleversement, où une génération aux attentes nouvelles entre sur le marché, le travail change. Et avec lui, tout le monde de l’entreprise évolue. Dans ce cours, vous découvrirez les raisons de ces changements et l’impact pour les travailleurs et les entreprises. Travailleurs indépendants, leadership distribué, sociocratie… Autant de nouveaux mots de notre vocabulaire professionnel vous seront expliqués dans cette formation sur le travail de demain.
L’organisation apprenante de Numa
L’organisation d’aujourd’hui doit savoir créer les conditions qui permettent à ses collaborateurs d’interagir efficacement avec leur environnement, de mobiliser leurs compétences, de les mettre à jour et de les développer. C’est cette capacité de l’individu et du collectif à apprendre et à s’adapter aux mutations d’un monde en profonde transformation qui permettent à l’organisation de s’inscrire dans une performance durable. Dans ce contexte, le manager est amené à jouer un rôle central. Il accompagne la transformation des individus et celle de l’organisation, en instaurant un cadre favorable à l’apprentissage. Suivez ce cours pour découvrir comment instaurer des conditions qui aident vos collaborateurs à apprendre en continu.
Adopter le changement de Video Arts
Ce cours vous aidera à réussir la mise en œuvre du changement en obtenant l’adhésion totale de vos équipes. Champions, opposants, gardiens… Mais qui sont-ils ? L’ambition du manager est de réussir à les emmener tous au sommet… Mais à une condition, que vous incarniez vous-même le changement !
Protéger les autres et soi-même : 43 chapitres
Une playlist positive qui prône le bien-être et la sérénité pour la reprise en douceur du travail. Vous y découvrirez aussi la notion, si importante en cette période nouvelle, de résilience.
Les cours qui composent cette playlist :
5 minutes Yogist pour être bien au bureau de Yogist
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vous aviez mal au dos, aux yeux, aux poignets quand vous travaillez toute la journée devant un écran ?
Il est très probable que ce soit lié à votre posture de travail. En effet, notre mode de vie actuel nous contraint souvent à conserver une position assise prolongée. Couplée au stress et au manque d’activité physique régulière, cette posture fait des ravages en entreprise. Dans ce cours, vous découvrirez des exercices simples, accessibles à tous et facilement reproductibles, issus de la méthode Yogist®. Une vraie boîte à outils pour prévenir et soulager les douleurs liées au stress en entreprise et au travail sur écran. Yogist – Bien au Bureau propose ainsi une solution de sensibilisation innovante à la prévention santé et au management.
1h chrono pour arrêter de stresser et rester zen des Éditions Dunod
Vous aimeriez être plus détendu au travail ou dans la vie personnelle ? Vous rêvez de mieux gérer la pression ? Figurez-vous qu’être plus zen, c’est à la portée de chacun ! Pas besoin pour ça de faire des heures de méditation tous les jours : quelques outils simples peuvent aider à retrouver le calme quand rien ne va plus. Dans ce cours conçu avec Diana Barthélemy-Clouwaert, auteure de l’ouvrage 2H chrono pour arrêter de stresser et rester zen, vous découvrirez des informations, des conseils et des exercices pratiques pour apprendre à mieux décompresser.
Améliorer votre bien-être physique de Video Arts
Avez-vous l’impression de manquer de temps pour vous occuper de votre propre bien-être ? La pression liée au travail et le rythme trépidant de notre vie moderne nous empêchent parfois de prendre soin de nous-mêmes et nous conduisent à négliger nos besoins fondamentaux que sont l’alimentation, le sommeil et la détente. Ce cours va vous démontrer que prendre soin de vous-même, faire preuve de bienveillance envers les autres et vous concentrer sur une seule tâche à la fois contribuent à réduire votre stress et à améliorer vos relations au travail.
Les gestes barrières contre le Covid-19 de Coorpacademy
Toutes les régions du monde ne sont pas touchées par le Covid-19 de la même manière. Et chaque pays applique des mesures de protection spécifiques pour protéger sa population. Que ce soit pour des raisons économiques, sociales, ou de santé publique, la plupart des gouvernements ont commencé à ébaucher leur plan de retour sur le lieu du travail en fonction du secteur ou de la nature de l’activité. Mais attention ! Retour au bureau ne signifie pas pour autant « retour à la normale ». Les gestes barrières, le port du masque et les bases pour maintenir un environnement sain doivent être connus et appliqués afin de garantir la sécurité de chacun.
9 exercices pour gagner en sérénité et efficacité des Éditions Dunod
Dans un monde du travail qui évolue toujours plus vite, l’entreprise doit constamment s’adapter. Cette agilité, devenue nécessaire pour répondre aux besoins d’innovation et de compétitivité des entreprises, est néanmoins source de pression pour les collaborateurs. La pleine conscience est une pratique de méditation qui trouve parfaitement sa place dans le cadre professionnel. La pleine conscience nous permet d’être à l’écoute de notre corps, de nos ressentis et nous aide ainsi à nous détendre, à alléger nos tensions, à retrouver de l’énergie et à développer notre attention. À travers ce cours, vous découvrirez les nombreux bénéfices de la méditation de pleine conscience et pratiquerez des exercices vous permettant d’en tirer les fruits au quotidien sur votre lieu de travail.
Que se passe-t-il dans votre tête ? De Video Arts
Cette question a déjà dû vous passer par la tête : Comment gérer vos pensées ? Qu’il s’agisse de votre liste de tâches, de vos difficultés ou de vos émotions, n’oubliez pas que vous seul savez ce qui va et vient dans votre esprit. Dans ce cours, vous verrez comment affronter la tempête lorsque vous souffrez d’une baisse de moral, et comment vous accorder une pause mentale quand elle est nécessaire.
La résilience de Management Magazine
Qui parmi nous n’a jamais fait face à l’échec, petit ou grand, isolé ou répété ? Si l’échec est brutal, il peut néanmoins être non seulement surmonté, mais aussi vertueux au long cours. Pour cela, un mot-clé : la résilience. Ce cours vous aidera à comprendre la portée de ce concept dans le monde du travail et vous donnera les clés nécessaires pour réussir à surmonter des échecs professionnels, qu’ils soient individuels ou collectifs.
Préparer et gérer la reprise : la certification ‘Back on Track’
Aidez vos collaborateurs à être prêts pour la reprise. Nous avons sélectionné 38 chapitres issus de ces 3 playlists : « Accompagner son équipe », « Anticiper le changement », « Protéger les autres et soi-même »… Soit l’essentiel des sujets à aborder pour une reprise en toute sérénité.
La certification permet de :
- Se former sur des notions essentielles pour s’assurer un retour au bureau en douceur
- Obtenir 500 étoiles supplémentaires
- Décrocher le badge « Back On Track »
Grâce à ces cours et ces chapitres sélectionnés, nous espérons que la reprise du travail se passera au mieux, le plus sereinement possible.
Pour aller plus loin, quelques lectures
Europe needs to prepare now to get back to work—safely – McKinsey
The future is not what it used to be: thoughts on the shape of the next normal – McKinsey
19 businesses pivoting in response to COVID-19 – Maddyness
There is no returning to normal after COVID-19. But there is a path forward. – World Economic Forum (WEF)
The essence of resilient leadership: business recovery from covid-19 – Deloitte
Will we return to the office after covid-19? – Forbes
Coronavirus disease (covid-19) advice for the public: myth busters – World Health Organization (WHO)
How the biggest companies in the world are preparing to bring back their workforce – CNBC
Coronavirus: seven ways collective intelligence is tackling the pandemic – World Economic Forum (WEF).
Bonne reprise !
De l’urgence de retrouver le goût d’apprendre ! Une chronique de Jean-Marc Tassetto dans l’Agefi
Une chronique de Jean-Marc Tassetto, co-fondateur de Coorpacademy, sur l’importance de retrouver le goût d’apprendre. Cette chronique a été publiée dans l’Agefi, découvrez l’article dans sa version originale !
De l’urgence de retrouver le goût d’apprendre
La formation digitale permet de former et de transformer rapidement et massivement. Mais pour modifier nos façons de faire, passer de programmes de formation traditionnelle qui ont fait leurs preuves, lents mais efficaces dans le long terme, à des programmes rapides et massifs, il faut de l’urgence. Une urgence qui pousse à agir immédiatement. Dans un rapport publié début 2020, le Forum Économique Mondial parlait « d’urgence » à se former aux métiers de demain et à monter en compétence rapidement.
En effet, les évolutions technologiques incarnent une urgence et accélèrent la transformation des entreprises. Des transformations digitales, mais aussi organisationnelles, sociales, managériales, durables. Mais si cette urgence était bien présente, elle n’était que peu palpable. Dans nos quotidiens professionnels, l’apparition des outils digitaux a modifié nos manières de travailler, de nouvelles méthodes agiles se sont développées, des structures hiérarchiques se sont redessinées, mais l’apprentissage de nouvelles compétences prenait son temps. Nous avions le temps.
Une nouvelle urgence s’est alors parée d’un nom barbare, d’une taille nanométrique et d’une reproduction exponentielle. Le Covid-19 a complètement bouleversé nos façons de faire, nos quotidiens personnels et professionnels, et a créé une incertitude encore plus forte que celle liée à la 4e révolution industrielle et ses évolutions technologiques. Du jour au lendemain, confinés, nous nous sommes retrouvés à devoir utiliser ces nouvelles technologies, pour communiquer avec nos proches et nos collègues, pour travailler efficacement à distance. Nous nous sommes retrouvés à mettre en place des gestions de projet agiles, à manager nos équipes à distance, à organiser des webinaires en lieu et place de nos événements. Microsoft a d’ailleurs annoncé que tous ses événements prévus en 2020 seront d’abord pensés de manière digitale. L’essor fulgurant d’applications comme Zoom, Slack ou Microsoft Teams nous montre que l’adoption a dû être rapide, brutale, sans préavis. Fin 2019, Zoom était utilisée par 10 millions d’utilisateurs. Aujourd’hui, plus de 200 millions!
Nous avons été projetés dans ces nouvelles façons d’opérer. Et ces nouvelles façons de faire requièrent de nouvelles compétences. Il ne s’agit plus seulement de les apprendre, mais il faut les intégrer, les maîtriser, les développer, et vite. D’autant que l’incertitude est si forte que le monde d’après peine à se dessiner. Car comme toutes les pandémies, celle-ci aura une fin. Mais l’après Covid-19 est plus qu’incertain. La seule certitude en l’occurrence, c’est l’incertitude. Alors, comment apprendre vite, rapidement, massivement, et répondre à cette urgence, tout en atténuant l’incertitude de l’après?
Les études de McKinsey de début mars montrent que quasiment 100 % des formations présentielles prévues jusqu’en juin ont été annulées ou décalées. Mais pas de présentiel ne peut pas signifier l’arrêt de l’apprentissage. Car les évolutions technologiques ne s’arrêteront pas. Les emplois seront redessinés. Les méthodes de travail seront bouleversées. Nos espaces de travail, que nous soyons cols bleus ou blancs, seront transformés (il faudra sûrement continuer à appliquer des gestes sanitaires pendant des mois, nos espaces seront bien probablement réaménagés, la santé des collaborateurs et des personnels sera d’autant plus primordiale, aussi bien pour eux que pour les organisations…). S’il y a d’ailleurs un secteur qui a expérimenté cette urgence immédiate de devoir se réorganiser en très peu de temps et repenser ses méthodes de formation, c’est bien le secteur de la santé.
Quand ce sont des milliers de docteurs, de médecins, d’infirmières et d’infirmiers, de psychiatres, de sages-femmes, de chirurgiens, d’aides à domicile, de pédiatres, qui sont appelés en renfort pour la lutte contre le Covid-19, donc contre des problématiques respiratoires chez les patients atteints, c’est tout un nouveau lot de compétences qu’il faut acquérir, ou remettre à jour. Il faut monter en compétence, oui, mais il faut surtout le faire vite, car le virus ne va, lui, pas attendre.
Quand j’ai envoyé le 16 mars un SMS à l’un des directeurs adjoints de l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) pour mettre à disposition des soignants la plateforme Coorpacademy, il m’a répondu en 7 minutes. Ce qui démontre deux choses: la montée en compétence rapide était pour lui aussi importante que la recherche de masques, de lits de réanimation ou d’appareils respiratoires disponibles. Deuxièmement, que des prises de décision extrêmement rapides pour déployer des formations à l’échelle de milliers de personnes étaient possibles. Le lendemain, la plateforme était prête. Au bout de 10 jours, ils étaient 20 000. 70 % des cours sont suivis sur mobile. Cela traduit bien cette notion de se former en situation de mobilité, de se former en urgence. Nous nous trouvons face à des comportements extrêmement engagés avec une très forte mobilisation et motivation à monter très vite en compétence. Et c’est là que la formation digitale prend tout son sens. Elle incarne la possibilité de se former rapidement, massivement, en urgence, en mobilité, sur n’importe quel support, à n’importe quel moment de la journée.
On parle beaucoup du monde d’après à réinventer comme si nous vivions actuellement dans une bulle spatio-temporelle. Ma conviction, c’est ce que l’apprentissage tout au long de la vie (en interaction visible avec d’autres apprenants ou via des plateformes de formation digitale), permettra à chacun de gérer sa montée en compétence et donc son employabilité grâce à un accès aux meilleurs contenus à tout moment. Cet apprentissage continu sera l’une des briques essentielles et déterminantes du monde d’après.
Jean-Marc Tassetto.
La formation en ligne sur un site chimique, ça donne quoi ? L’interview de Ludovic Ranzi, Directeur de la formation en ligne chez CIMO
CIMO, Compagnie industrielle de Monthey SA, dans le Canton du Valais, est une entreprise suisse de 450 personnes spécialisée dans le domaine de la chimie.
La formation chez CIMO est un objectif prioritaire pour l’évaluation et le développement de chaque salarié mais aussi pour l’excellence opérationnelle de l’entreprise. L’un des défis majeurs était de pouvoir rassembler cols bleus et cols blancs grâce à des programmes de formation aux modalités adaptées à la profession de chacun, que ce soit dans les ateliers de production, dans les bureaux ou dans les centres de traitement chimique.
Nous sommes partis à la rencontre de Ludovic Ranzi, Digital Learning Manager chez CIMO, et Directeur du programme de e-learning, pour lui poser nos questions, sur ses secrets pour maintenir des taux d’engagement très hauts des collaborateurs sur la plateforme ou encore sur ses projets avec Coorpacademy pour la suite.
Coorpacademy : Pouvez-vous nous parler un peu de CIMO, la Compagnie Industrielle de Monthey SA ?
Ludovic Ranzi : CIMO se trouve sur le site chimique de Monthey et traite les eaux usées pour une population de 500 000 personnes. Il y a 4 entreprises installés sur le site chimique : BASF, société allemande, avec un centre de production de pigments de haute performance et d’azurants optiques, dont le fameux rouge de Coca-Cola. Syngenta qui fait des pesticides, Huntsman qui fait des pièces en polymère que l’on trouve principalement dans les avions, et donc CIMO, qui traite des eaux usées.
CIMO s’occupe aussi du traitement de tous les produits chimiques du site, et dispose aussi d’ateliers de fabrication (pour les canalisations, par exemple) pour que ce site chimique soit l’un des plus compétitifs du monde. Il n’a d’ailleurs jamais été question de délocaliser du fait d’un savoir-faire exceptionnel à Monthey.
CIMO a été créée par Novartis et Ciba-Geigy. Au conseil d’administration, on peut y retrouver Sun Chemical, une société américaine basée au New Jersey qui est le premier producteur mondial d’encres et de pigments d’imprimerie, avec 35 % des actions. BASF en a 15 % et Syngenta 50 %.
« Nous rendons possible la production chimique à Monthey » : s’il fallait résumer la Compagnie Industrielle de Monthey SA en une phrase. Nous fournissons aussi la ville et le site chimique en électricité. L’entreprise se porte très bien, avec plusieurs projets à 500 millions, d’autres à 250.
Parmi les autres activités de CIMO, nous avons aussi un service technique, un service production (canalisations, énergie, électricité), nous disposons aussi de trois barrages hydroélectriques, nous revendons l’électricité produite à d’autres entreprises du site chimique, et à la ville, ainsi que des analyses de qualité de l’air, entre autres. En résumé, nous fournissons, produisons et gérons différentes énergies, nous occupons des services hygiènes et sécurité, de la formation continue.
C’est aussi là tout l’enjeu de la formation dans ce site chimique : on y compte 78 métiers pour 35 secteurs, et nous devions trouver des formations transverses, entre les métiers de production, les métiers sur la chimie… Le lien nous est vite apparu : la sécurité, qu’elle soit physique – c’est tout de même un site chimique – ou digitale, tout le monde est concerné !
Quand nous avons commencé à déployer nos programmes de formation sur la sécurité, les chefs de secteur nous ont contacté pour leurs secteurs en particulier.
Avec ces demandes nouvelles, nous avons créé des cours spécifiques, comme celui sur la schématique par exemple pour la maintenance, des cours sur le transport de marchandises dangereuses.
Les directeurs ont pris conscience de la puissance de l’outils pour former par secteurs : en 2020, nous avons pour objectif de réaliser 40 vidéos de cours avec Coorpacademy. Au niveau du coût, le choix est vite fait ! Pour ce cours sur le transport des marchandises dangereuses et les normes de sécurité imposées, par exemple, auquel 180 personnes doivent se former : un cours en présentiel nous aurait coûté 8 fois plus cher !
98 % des collaborateurs travaillant en français, nous n’éditons nos cours qu’en français, pour l’instant !
Coorpacademy : Vos résultats en termes d’engagement sont excellents, notamment sur vos 15 cours sur-mesure. Quels sont vos secrets pour mobiliser les apprenants ? Quelles actions menez-vous pour cela ?
Ludovic Ranzi : J’ai pris en charge le projet en avril 2018. La première chance que j’ai eu, c’est que je reportais directement au CODIR. Le projet de développer la formation en ligne avait été intégré parmi les 7 projets de transformation de l’entreprise, ce qui démontre bien à quel point le learning était prioritaire dans les chantiers de transformation de CIMO. Le fait que l’équipe de direction soit impliquée dans le projet, engagée, rend les choses tout de suite plus faciles pour engager les collaborateurs sur la nécessité de se former. Et ce, même sans communication !
Par ailleurs, j’ai aussi fait intégrer la formation en ligne dans le projet RH 4.0 : un projet d’entreprise transverse visant à digitaliser la plupart des processus de l’entreprise (salaires, processus RH) et communiqué efficacement au sein de l’entreprise. J’inclus dans toutes les communications une partie e-learning.
Nous avons ensuite créé une communauté d’ambassadeurs, sur la base du volontariat : nous avons maintenant 31 volontaires bien répartis dans les différents secteurs de l’entreprise, qui constituent le comité de pilotage du projet.
D’août 2018 à novembre 2018, ce sont eux qui ont testé la plateforme Coorpacademy, en interne. Ils ont trouvé la plateforme tellement intuitive !
Le lancement était officiel en décembre 2018 et la plateforme a été ouverte aux 400 personnes, avec déjà 5 cours sur mesure. Les collaborateurs se sont appropriés la plateforme, et les nouveautés sont régulièrement communiquées, que ce soit en digital (newsletter interne, mails) ou par affichage dans les locaux.
En fin d’année dernière, nous avons lancé l’Escape Game quand il est sorti sur Coorpacademy, et nous avons organisé une remise des prix, où le DRH et le Directeur de CIMO étaient présents : il y a une véritable implication de l’équipe de direction dans tout ce qui touche à la formation en ligne et à la nécessité de se former en permanence. Grâce à cela, les collaborateurs ont compris que CIMO investissait directement dans leur avenir, que leur formation faisait partie intégrante du futur de CIMO, et une véritable relation de confiance se crée entre les collaborateurs et leurs dirigeants.
Mais surtout, nous avons interrogé un membre du CODIR, le Responsable Sécurité, sur l’outil, ainsi que le 2ème du classement de l’entreprise. Les interviews ont été publiées dans le Journal de l’Entreprise.
En octobre 2019, CIMO interrogeait deux utilisateurs dans leur Journal d’Entreprise Trait d’Union. Ils introduisent les interviews de la manière suivante :
« Chez CIMO, le temps dédié à la formation continue fait partie intégrante du suivi de notre performance : nos compétences et notre expertise sont déterminantes pour pérenniser notre futur.
Dans une volonté de développer une « CIMO apprenante », le e-learning offre une possibilité supplémentaire de se former. Alors que la plateforme est disponible depuis maintenant 10 mois, nous avons rencontré François, Mécanicien de maintenance, et Alain, Chef HSSEQ (Health, Safety, Security, Environment and Quality), afin d’échanger sur l’expérience et les avantages qu’ils retirent de ce nouveau moyen d’acquérir des compétences.
Nous avons souhaité sélectionner quelques extraits de ces deux interviews.
« François, vous êtes actuellement premier du classement, qu’est-ce qui a fait que vous vous êtes pris au jeu du e-learning ?
Tout simplement la curiosité et la soif d’apprendre. En plus, la plateforme propose des cours très variés qui vont de la sécurité, en passant par la technologie. Je trouve aussi qu’ils sont assez bien conçus. Enfin, je me suis tout simplement laissé prendre au jeu du classement !
Un catalogue en libre accès avec de nombreux cours variés est-il un avantage pour vous ?
Oui, bien sûr ! Cette diversité donne envie d’y retourner. Je ne prends pas cela uniquement pour de la formation, c’est aussi de la curiosité. J’ai appris énormément de choses que j’ignorais ou que j’avais vaguement entendu parler et cela m’a permis d’approfondir mes connaissances. Selon moi, c’est toujours intéressant d’apprendre !
Vous avez quelques exemples d’éléments que vous avez appris et que vous ne connaissiez pas avant ?
J’étais assez novice sur le domaine des monnaies informatiques et grâce à la formation e-learning, j’ai pu approfondir mes connaissances et je me suis vraiment pris au jeu sur ces cours parmi tous les autres.
Mis à part les crypto monnaies, avez-vous d’autres sujets de prédilection ?
La technologie et le management 3.0 ! Ce sont de vastes sujets.
D’où vous vient cet attrait pour les nouvelles technologies ?
Il y en a partout, on y est toujours confronté. C’est le monde où l’on vit, il ne faut pas se voiler la face.
Un catalogue avec des cours en libre-accès vous a-t-il permis d’acquérir des compétences qui vous sont utiles, pas uniquement au travail mais aussi dans votre vie de tous les jours ?
Bien sûr !
Vous travaillez donc avec des outils digitaux comme des tablettes, est-ce que ça vous a aidé à vous familiariser avec le e-learning ?
Non, pas du tout. Au début, je me suis vraiment rendu sur le e-learning par curiosité et après j’ai mis les doigts dans l’engrenage et je me suis pris au jeu. Et en plus, la plateforme est très facile d’utilisation.
Pour finir, et étant donné que vous vous êtes pris au jeu du e-learning, auriez-vous envie de dire quelque chose à vos collègues ?
Il faut essayer !
Alain, en tant que Chef du département HSSEQ et membre du CODIR, pourquoi l’outil [Coorpacademy] est-il pertinent à vos yeux pour la formation ?
CIMO considère la formation continue comme un élément primordial pour son efficience opérationnelle au point d’inclure un objectif ambitieux en termes de temps consacré à la formation dans l’évaluation de la performance. Il est important dès lors que l’on s’équipe d’un outil performant pour atteindre cet objectif.
Justement, en quoi est-il performant ?
Plus un collaborateur est motivé à suivre une formation, plus il est réceptif à la thématique abordée. Notre plateforme de e-learning permet d’avoir des formations ludiques, courtes, variées et surtout disponibles en tout temps pour le collaborateur. Qui plus est, par « e-learning », on diminue le temps passé sur les aspects logistiques : convoquer les personnes, enregistrer leur présence, organiser des sessions de rattrapage, etc.
Selon vous, en quoi le e-learning est-il particulièrement adapté pour des formations sur la sécurité ?
Les formations en matière de sécurité sont impératives avant d’effectuer tout travail. A l’instar de la formation sur les « Alarmes et les gestes qui sauvent », elles concernent souvent un public nombreux et nécessitent d’être répétées régulièrement.
Pouvez-vous m’en dire plus sur la manière dont vous choisissez les thèmes abordés ?
Le choix des thèmes prioritaires se base sur plusieurs critères: nombre de personnes concernées, nombre de sessions annuelles et il faut également s’assurer que le contenu ne varie pas dans le temps.
Après plusieurs mois d’existence, comment jugez-vous l’accueil du e-learning et son apport à l’augmentation des compétences des collaborateurs ? Plus particulièrement la nouvelle plateforme CIMO e-learning ?
L’accueil a été très bon, les feedbacks sur les cours mis en ligne ont été très positifs. Suite aux premiers modules, de nombreuses propositions pour développer d’autres modules sur les thématiques Sécurité-Santé-Sûreté ont été faites : c’est la preuve que l’outil plaît non seulement aux formateurs-concepteurs, mais aussi aux utilisateurs !
Selon vous, le e-learning vous aide-t-il dans les défis sécuritaires auxquels est confronté CIMO ?
Sans aucun doute, les défis qui nous attendent ces prochaines années sont de réussir à former plus (tendance sociétale actuelle) sans péjorer l’activité opérationnelle, mais également de former de manière dynamique, ludique car le temps de la formation via une présentation de 120 slides en salle est révolu !
Coorpacademy : Comment voyez-vous l’évolution de ce partenariat ? Quels sont pour vous les opportunités et potentiels projets à venir avec Coorpacademy ?
Ludovic Ranzi : D’abord, ouvrir le catalogue Coorpacademy et ses 1 500 cours sur les compétences comportementales et la culture digitale. Nous avons déjà intégré dans certains parcours de formation des cours sur mesure et des cours estampillés Coorpacademy.
Nous avons un projet sur 3 ans de transformation de culture d’entreprise et des pratiques du travail, et Coorpacademy va nous y aider et en être une brique importante. Nous souhaitons former au management, à la culture digitale aussi.
Par exemple, quand je suis arrivé, nous n’étions que 200 à avoir une adresse e-mail. Maintenant, tout le monde en a une, se familiarise aux outils digitaux, et s’il y a des questions, les ambassadeurs, qui connaissent bien Coorpacademy, maintiennent une sorte de service support digital.
J’ai vraiment été engagé comme responsable du learning, c’est vraiment mon boulot, c’est plutôt rare, les entreprises qui ont quelqu’un dédié à ça.
Nous observons déjà des résultats probants, dans l’engagement mais aussi dans la maîtrise appliquée de ce qui est dispensé dans les cours en ligne. Je pense qu’il faille continuer dans ce sens : continuer à intégrer Coorpacademy et les processus de formation digitale dans les discussions au plus haut de l’entreprise, continuer à communiquer efficacement, continuer à impliquer l’équipe de direction. Et bien sûr, continuer à co-créer des cours sur la maîtrise de nos transformations actuelles !
La bataille du contenu premium dans l’industrie de la formation
Arnauld Mitre, co-fondateur de Coorpacademy, était l’invité de Fabernovel dans MultipLX, la Learning Expedition depuis votre bureau, le 23 avril pour échanger sur les enjeux clés de la formation digitale en entreprise.
Parmi ces enjeux, le contenu. « Un des gros problèmes de l’industrie du learning et de la formation, qui est une industrie de contenu, c’est de penser qu’un contenu qui a le même nom qu’un autre vaut la même chose. C’est cette idée que je peux apprendre, n’importe où, peu importe le canal, à devenir un meilleur manager par exemple. Dans l’imaginaire, un contenu de formation vaut 1 pour 1. Et il n’y a pas d’autres industries de contenu dans lesquelles c’est le cas.
Il ne vous viendrait pas à l’idée, par exemple, de vous dire : « Je vais regarder une série policière ». Mais plutôt : « Est-ce que je vais regarder Columbo ? Est-ce que je vais regarder La Casa de Papel ? » Ce ne sont pas les mêmes profils de personnes ; vous choisissez un contenu en particulier.
La première bataille donc, pour l’industrie du learning, c’est celle du contenu premium, qu’on ne trouve nulle part ailleurs, la bataille du meilleur contenu. »
Le « contenu est roi », comme disait Bill Gates en 1996… Et c’est d’autant plus vrai dans l’industrie de la formation !
Et vous, vous êtes plutôt Columbo ou plutôt La Casa de Papel ?
Contre le coronavirus, les soignants se forment en urgence grâce à cette plateforme – Le HuffPost
Le 7 avril 2020, Le HuffPost publiait une interview vidéo de Jean-Marc Tassetto, co-fondateur de Coorpacademy, sur le besoin de compétences pour le personnel soignant appelé en renfort dans la lutte contre le Covid-19. Découvrez des extraits de l’article, et l’interview vidéo dans notre article. Ou retrouvez l’article original ici !
Les masques et les blouses ne sont pas les seules choses qui manquent aux soignants : beaucoup cherchent aussi à se former aux soins des patients atteints de Covid 19.
Comment pratiquer une trachéotomie? Comment prendre soin d’une femme enceinte atteinte du nouveau coronavirus? Des questions que certains soignants sont amenés à se poser alors qu’ils sont réquisitionnés sur le terrain pour lutter contre la pandémie de Covid 19 qui sévit sur la planète.
[…]
Ainsi, l’AP-HP a mis en place une plateforme pour former en urgence les soignants qui le désirent, en collaboration avec Coorpacademy, une startup qui propose des formations digitales.
[…]
Comme Jean-Marc Tassetto, co-fondateur de Coorpacademy, l’a expliqué au HuffPost, l’objectif était de proposer des parcours rapides mais complets, afin que les équipes déjà submergées de travail aient le temps de “monter en compétence rapidement”. En deux semaines, le site compte près de 23.000 inscrits et une activité très soutenue. Selon Jean-Marc Tassetto, 94% des cours commencés sont terminés et validés par les utilisateurs. Un chiffre record.
[…]
Des traducteurs thaïs et espagnols sont déjà à l’œuvre pour rendre ces cours accessibles au Mexique ou encore en Thaïlande, pour aider les soignants du monde entier à faire des miracles.
Retrouvez l’article complet ici.
« Pour l’AP-HP, le combat, c’était un combat de l’équipement matériel, de masques, de lits disponibles en réanimation, d’appareils de respiration artificielle, mais c’était aussi le combat des personnels soignants, le combat des renforts et donc de la montée en compétence très rapide de ces personnels soignants appelés en renforts. »
LES HÔPITAUX SONT EN TENSION EN CETTE PÉRIODE DE PANDÉMIE. UNE RÉSERVE SANITAIRE PERMET DE PALLIER LE MANQUE DE PERSONNEL. MAIS ÊTRE VOLONTAIRE NE SUFFIT PAS POUR PRENDRE SOIN DES MALADES DU COVID-19.
« Hier, j’étais en interaction avec un médecin urgentiste à l’hôpital de Dijon qui me disait que dans son service, une infirmière qui les a rejoints venait de passer 15 ans en psychiatrie. Comment refaire des perfusions, comment mettre en place des soins pour des patients trachéotomisés ? Et pour les personnels soignants experts, infirmiers, infirmières, médecins, c’était aussi l’occasion de faire des rappels sur un sujet qui est somme toute très nouveau. »
L’ORGANISME DE FORMATION DIGITALE A ALORS PROPOSÉ SES SERVICES AUX HÔPITAUX DE PARIS.
« Le lundi 16 mars, au début du confinement en France, j’envoie un SMS aux alentours de 15h00 à François Crémieux, l’un des directeurs généraux adjoints de l’AP-HP, un des bras droits de Martin Hirsch, et François me répond 7 minutes plus tard. Ma proposition c’était de mettre à sa disposition la plateforme Coorpacademy pour former les personnels soignants. 7 minutes plus tard, il me répondait en me disant : « Cela nous intéresse. »
DES QUIZZ SUIVIS DE COURTES VIDÉOS APPORTENT DES CONNAISSANCES PRÉCISES SUR LES SOINS ADAPTÉS AUX PATIENTS ATTEINTS DU CORONAVIRUS.
« C’est une situation qui réclame beaucoup de compétences, donc ces rappels et cette montée en compétence sur des sujets liés à « COVID-19 et femmes enceintes », sur des sujets liés à la prise en charge avec des recommandations en hygiène ou la réanimation : évidemment, c’est aussi le combat de la compétence. Les cours les plus suivis sur la plateforme, nous trouvons les modes ventilatoires en numéro 1, nous voyons bien où est l’urgence. En numéro 2, habillage – déshabillage – prise en charge dans les SMUR, dans les urgences et en réanimation ; et le 3ème cours le plus suivi, qui se trouve dans le parcours “Réanimation”, traite des mesures d’isolement. »
« On voit bien qu’il y a une recherche d’impact direct et de montée en compétence très rapide et très directe. 70 % des cours sont suivis sur mobile, donc ça traduit bien cette notion de se former en situation de mobilité, de se former en situation d’urgence, à la pause-café quand j’ai 10 minutes devant moi par exemple. On est sur des comportements extrêmement engagés avec une très forte mobilisation et motivation à monter très vite en compétence. »
23 000 SOIGNANTS SONT INSCRITS SUR LA PLATEFORME ET CET OUTIL EST DÉVELOPPÉ POUR ÊTRE BIENTÔT ACCESSIBLE À L’ÉTRANGER.
« L’idée c’est de la diffuser largement, on est en contact, évidemment avec l’accord de l’AP-HP, pour mettre cette plateforme à disposition au Bénin, en Côte d’Ivoire, nous avons des partenaires business en Thaïlande qui sont en train de traduire ces cours en thaï, nous avons des volontaires pour les traduire pour le Mexique en espagnol. Le terme d’open source est très approprié, c’est vraiment l’état d’esprit général : ça doit aider, ça doit avoir de l’impact, ça doit servir. »